Une réunion a été organisée lundi matin à Braine-le-Comte en présence des autorités communales et de leurs services techniques sur le dossier de la présence intrigante d'un taux élevé de PFAS dans l'eau de consommation dans l'entité brainoise. Des décisions ont été prises par les instances communales, notamment des demandes de contre-analyses des chiffres de la SWDE au Centre d'expertise provincial "Hainaut Analyses".
"L'émission de la RTBF #Investigation a sensibilisé plusieurs membres du personnel communal et, par curiosité, nous avons consulté le site de la SWDE au niveau de certaines rues de l'entité et des taux de PFAS", a expliqu&e acute; le bourgmestre de Braine-le-Comte, Maxime Daye. "Cette initiative propre, car personne ne nous avait alertés, nous a permis de voir que le taux de PFAS à Ronquières était de 106 ng par litre d'eau au lieu du seuil de tolérance, qui sera certes appliqué en 2026 de 100 ng. La SWDE nous a certes donné le résultat de nouvelles analyses vendredi soir avec un taux de 80 ng, ce qui est encore élevé pour la santé publique. Nous avons donc décidé d'organiser une réunion d'urgence dès lundi matin avec nos services dans le but de faire un point sur la situation dans l'entité."
Des décisions ont été prises. "La SWDE nous annonce de nouveaux résultats pour mercredi mais nous avons quand même demandé des contre-analyses auprès du service provincial 'Hainaut Analyses'. Le but est de croiser le maximum de données pour prendre les bonnes décisions, non dans l'émotionnel mais dans le rationnel. Un toutes-boîtes sera distribué dès lundi après-midi à la population de Ronquières en soulignant les différences remarquées dans les analyses de l'eau et en demandant aux citoyens de ne pas boire l'eau du robinet et de consommer des œufs tant que les résultats des contre-expertises demandées ne seront pas connus et les bonnes me sures mises en œuvre."
Les autorités communales demandent par ailleurs à la SWDE, à Vivaqua - à qui la SWDE achète l'eau pour Braine-Le-Comte - ainsi qu'au SPW de mettre en place des solutions permettant de diminuer la concentration de PFAS dans l'eau, à l'instar des mesures prises, notamment, dans l'entité de Chièvres. "Nous voulons aussi interpeller les autorités wallonnes et bruxelloises sur l'origine de ces taux élevés et sur les mesures qu'elles comptent prendre pour assurer une meilleure qualité de l'eau, tant à la SWDE qu'à Vivaqua", a conclu Maxime Daye.
Une page consacrée à la problématique est disponible sur le site internet de la commune ou en contactant la cellule environnement au 067/55.14.70.
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