L'organe représentatif de la chirurgie plastique en Belgique appelle à réguler le secteur

Alors qu'au moins deux personnes sont décédées en Belgique à la suite d'interventions esthétiques illégales, la Société royale belge de Chirurgie plastique et réparatrice (RBSPS) distille plusieurs conseils aux patients pour les aider à vérifier la qualité du praticien auquel ils s'adressent. Par ailleurs, l'organe représentatif de la chirurgie plastique appelle les partis pressentis pour former une coalition fédérale à reconnaître le titre de médecin esthétique et à réguler la vente de produits injectables.

Dans un communiqué publié mardi, la Société royale belge de Chirurgie plastique et réparatrice dénonce "la jungle illégale" qui se développe sur le marché de la chirurgie esthétique: interventions réalisées par des personnes non qualifiées, qualité douteuse de certains produits, conditions sanitaires inadaptées, publicité mensongère sur les réseaux sociaux... 

"Chaque jour, (nos) membres sont confrontés à des victimes d'arnaques qui franchissent les portes des cabinets dans l'espoir de pouvoir réparer des séquelles physiques résultant d'actes esthétiques posés par des personnes non qualifiées", pointe la RBSPS. La société rappelle qu'en vertu d'une loi de 2013, seules des personnes dûment formées (chirurgiens plasticiens, dermatologues, médecins esthétiques?) peuvent pratiquer des interventions impliquant une pénétration de la peau.

Or, sur le terrain, de nombreuses dérives sont constatées au détriment des patients. Des interventions mal réalisées "peuvent entraîner des complications graves, telles que de la nécrose cutanée (mort des tissus), de la cécité, voire le décès, comme cela a été rapporté après une injection dans les lèvres à Bruxelles et à Anvers", indique la RBSPS.

Et d'appeler le gouvernement Arizona en gestation à reconnaître officiellement le titre de médecin esthétique, ainsi qu'à mettre en place une formation obligatoire encadrée pour les praticiens. Le secteur réclame également une législation stricte pour lutter contre la désinformation et les publicités véhiculées sur les réseaux sociaux par les influenceurs et les praticiens illégaux. La société demande par ailleurs aux autorités de réguler la vente de produits injectables.

En parallèle, elle appelle les patients et patientes à redoubler de vigilance et à toujours faire appel à des professionnels qualifiés pour pratiquer des interventions esthétiques. Sur le site web de la RBSPS, figure une liste des praticiens reconnus. Enfin, "le patient doit toujours se méfier des prix trop bas et des praticiens diffusant des publicités alléchantes sur les réseaux sociaux (la publicité est interdite pour les médecins), souvent synonymes de pratiques douteuses", avertit la société.

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