Dans la foulée de l'enquête de la RTBF sur la pollution aux PFAS, des analyses environnementales détaillées vont être réalisées dans les zones de Chièvres, Nimy et Feluy afin de disposer d'une vision complète et détaillée de l'enjeu et de pouvoir prendre les mesures qui s'imposent le cas échéant. Des analyses d'eaux souterraines et de sols seront notamment réalisées afin de préciser le périmètre pollué, a indiqué jeudi soir la ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier.
Dans un second temps, sur base de ces résultats environnementaux, des analyses sanguines seront proposées aux citoyens, sur base volontaire, a-t-elle ajou té.
La ministre a rencontré, ce jeudi, la Société wallonne des eaux (SWDE), les administrations compétentes (le SPW ARNE et l'ISSEP) et la Professeure Corinne Charlier, toxicologue au Centre hospitalier universitaire de Liège (CHU).
Elle a ensuite convié les bourgmestres et échevins de l'Environnement des communes de Chièvres, Leuze-en-Hainaut, Beloeil, Ath, Mons, Écaussinnes et Seneffe à une réunion "qui a permis d'entendre les questions et inquiétudes des autorités communales et de répondre à leurs interrogations afin qu'ils soient en capacité de fournir des informations concrètes et précises à leurs concitoyens", a assuré son cabinet jeudi soir.
Selon Céline Tellier, les différentes actions qui ont été prises (dilution puis filtre à charbon actif) depuis mars dernier ont permis de retrouver des valeurs de l'ordre de 19 ng/L pour la somme des 20 PFAS contrôlés dans l'eau distribuée à Chièvres, Beloeil, Ath, Leuze-en-Hainaut, Jurbise, soit des concentrations largement inférieures à la norme européenne qui entrera en vigueur en 2026 (100 ng/l).
Ces valeurs sont encore moindres à Écaussinnes (7ng/L), Seneffe (0 ng/L) et Mons (0 et 15 ng/L), selon les premiers échantillons relevés.
Néanmoins, en attendant les résultats des analyses environnementales, il est recommandé aux citoyens des communes de Chièvres, Leuze-en-Hainaut, Beloeil, Ath, Mons, Écaussinnes et Seneffe d'éviter de consommer les œufs et les légumes issus de production locale (potager, poules domestiques), afin de rester vigilants.
Des séances publiques seront par ailleurs organisées en concertation avec le Service Public de Wallonie (SPW) et la SWDE avec les citoyens des communes qui en font la demande. Un numéro vert - le 1718 - est également activé pour répondre à toutes les questions que les citoyens pourraient se poser sur les pollutions aux PFAS en Wallonie.
"Je comprends parfaitement l'inquiétude que suscitent les informations présentées durant l'émission de la RTBF. Les PFAS sont des substances très préoccupantes en raison de leur caractère persistant dans l'environnement, en plus de leurs effets maintenant démontrés sur la santé. La Wallonie prend cette problématique très au sérieux depuis 2021 et n'a eu de cesse d'enquêter pour mieux comprendre leur présence en Wallonie afin de protéger les citoyens. Cette enquête de longue haleine se poursuit et s'accélérera dans les prochaines semaines afin d'objectiver l'exposition réelle des citoyens aux PFAS dans les zones ciblées par le reportage, a fin de disposer d'un état des lieux complet et détaillé de la situation", a commenté la ministre.
"En parallèle, il est impératif d'agir en amont et d'arrêter, au niveau européen, les autorisations données au secteur industriel d'inonder les citoyens de ces polluants dans diverses applications", a-t-elle ajouté.
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Derniers commentaires
Donald Vermer
14 novembre 2023Vive l'Europe
Donald Vermer
René SPITAELS
14 novembre 2023Madame Tellier est l'exemple - type de la créature politicienne incapable. Une action commune en justice de la part des citoyens lésés devrait être engagée contre l'Etat Belge qui a placé à ce poste une arriviste n'ayant pas les compétences intellectuelles pour gérer ce ministère !