L'e-cigarette fait désormais partie du quotidien des 15-20 ans, s'inquiète mercredi la Fondation contre le cancer. Selon les résultats de son étude, 35% de ces jeunes ont déjà utilisé la cigarette électronique et 32% l'ont fait au cours de l'année écoulée. L'organisation demande de réduire drastiquement le nombre d'arômes autorisés, une caractéristique qui séduit les jeunes consommateurs.
L'enquête menée en collaboration avec le bureau d'études Indiville, qui a interrogé près de 2.000 personnes, a voulu mesurer l'attitude et le comportement liés à l'utilisation de l'e-cigarette chez les jeunes Belges et leur entourage (parents ou p ersonnel scolaire). Les résultats montrent que vapoter représente une "activité en soi" pour les 15-20 ans alors qu'il s'agit plutôt d'une aide au sevrage à la cigarette classique pour les personnes plus âgées, analyse la Fondation contre le cancer.
Pour plus de 60% des jeunes, les parents ne sont d'ailleurs pas au courant de leur utilisation.
La fondation souligne que la Belgique a déjà mis en place plusieurs mesures de protection, notamment l'interdiction de publicité et de vente pour les moins de 18 ans, mais elle appelle le gouvernement fédéral à réduire drastiquement le nombre d'arômes autorisés. Ceux-ci jouent un rôle important dans l'attractivité des e-cigarettes: 37% des utilisateurs se disent intéressés par les "goûts alléchants" et 15% par la découverte de nouveaux goûts.
La Fondation contre le cancer plaide aussi pour la mise en place "le plus rapidement possible" d'une interdiction d'exposition des produits du tabac dans les points de vente, en particulier pendant la nuit.