Le Plan alcool interfédéral adopté mercredi est une étape importante dans la lutte contre l'abus d'alcool, mais certaines propositions ne vont pas assez loin. Elles auraient pu être des leviers majeurs en termes de santé publique, ont affirmé mercredi les ministres écologistes bruxellois Alain Maron (Santé à la CoCom) et Barbara Trachte (e.a. Promotion Santé à la CoCof).
Les deux ministres verts se sont félicités de certaines mesures telles que l'interdiction d'offrir de l'alcool dans le cadre d'une campagne promotionnelle ou l'interdiction de vente d'alcool dans les distributeurs automatiques. Autres points jugés positifs : la possibilité de créer un fonds qui servirait à financer des mesures de santé publique auquel l'industrie des alcooliers devra contribuer; un registre des lobbys pour les administrations et les cabinets ou encore le soutien à la généralisation du label « Quality Night » en milieu festif.
Par contre, "certaines propositions ne vont pas assez loin, alors qu'elles auraient pu être des leviers majeurs en termes de santé publique. Il est notamment à déplorer que l'interdiction de vente d'alcool dans les stations-services le long des voies rapides n'ait lieu qu'entre 22h et 7h du matin. Autres regrets: qu'aucun accord n'ait pu être trouvé sur une interdiction plus large du marketing et de la publicité pour l'alcool ou sur un étiquetage clair lié aux dangers de l'alcool et à la composition du produit ou sur la présence obligatoire des unités d'alcool par contenant", ont déploré Barbara Trachte et Alain Maron.
Selon les deux mandataires écologistes, au niveau régional bruxellois, de nombreuses mesures sont déjà mises en œuvre, notamment grâce au Plan de Promotion de la Santé, en matière de réduction des risques, en matière d'information et de prévention sur l'abus d'alcool chez les jeunes, via la campagne Tournée minérale, ou via des associations comme le Pélican, Modus Vivendi, Eurotox ou Univers santé.