La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, a découvert jeudi au Camp Beverlo à Bourg-Léopold (Limbourg) le nouvel hôpital de campagne dont la composante médicale de l'armée s'est dotée.
Cet hôpital, qualifié de "rôle 2" dans la terminologie de l'Otan, se veut "mobile" et "modulaire".Il peut être déployé lors d'opérations à l'étranger et remplace celui qui a fait ses preuves durant plus de deux ans au Liban dans le cadre d'une mission onusienne, jusqu'à en devenir obsolète.
Il avait été acquis en novembre 2018 pour un montant de 12 millions d'euros et a été livré au cours de ces derniers mois. Actuellement en phase d'essai au Camp Beverlo à Bourg-Léopold, il devrait être opérationnel à partir de l'an prochain et sera prêt à être déployé en opérations à partir de 2023.
Accompagné du chef de la Défense (Chod), l'amiral Michel Hofman, Mme Dedonder (PS) a découvert jeudi les capacités de ce village de tentes.
"Cet hôpital de campagne belge à la pointe de la technologie est un atout important pour la composante médicale, mais aussi pour la Défense et la Belgique en général", a déclaré la ministre.
"C'est une grande valeur ajoutée que notre pays peut offrir dans les coalitions internationales, grâce à laquelle la Belgique peut continuer à jouer son rôle de partenaire fiable. Avec cet hôpital de campagne, la Belgique fait partie d'un club sélect de pays européens aux capacités aussi modernes et avancées", a ajouté Mme Dedonder.
Dans la terminologie de l'Otan, un hôpital de campagne est "une capacité de réponse chirurgicale initiale" dotée de bloc(s) opératoire(s). Il se situe entre le "rôle 1" (un poste d'infirmerie renforcé) et le "rôle 3" (un hôpital complet avec une véritable capacité chirurgicale, comparable à un établissement civil) - le nec plus ultra en milieu militaire, déployé par les grands pays lors d'opérations militaires dans des pays dépourvus de structures hospitalières adéquates, comme le Mali ou, jusqu'il y a peu, l'Afghanistan.