Une bactérie capable de causer des infections quasi incurables se propage sans être détectée dans les hôpitaux du monde entier, ont prévenu lundi des scientifiques australiens dans une étude publiée dans Nature microbiology.
Des chercheurs de l'Université de Melbourne ont découvert trois variantes de cette bactérie multirésistante dans des échantillons provenant de 10 pays, incluant des souches d'Europe qui ne peuvent être maîtrisées de manière fiable par aucun médicament actuellement sur le marché.
La bactérie (S. epidermidis) est naturellement présente sur la peau. Mais la variété de la bactérie résistante aux antibiotiques infecte le plus souvent les personnes âgées, aux défenses immunitaires affaiblies ou des patients porteurs de dispositifs implantés, tels que des cathéters, des valves cardiaques ou des prothèses articulaires.
La bactérie, un staphylocoque blanc dont le nom savant est Staphylococcus epidermidis, est apparentée au staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) résistant à l'antibiotique méticilline (le SARM) plus connu et plus mortel.
"Elle peut être mortelle, mais c'est généralement chez des patients qui sont déjà très malades à l'hôpital ... cela peut être assez difficile à éradiquer et les infections peuvent être graves", a déclaré Ben Howden, directeur de l'Unité de diagnostic microbiologique du Laboratoire de santé publique de l'Institut Doherty de l'université de Melbourne.
> Global spread of three multidrug-resistant lineages of Staphylococcus epidermidis
Globalement la résistance aux #antibiotiques est un vrai problème notamment à cause de leur usage pas tjs justifié. En #Belgique, en #extrahospitalier nous sur-prescrivons les antibiotiques ! Allonger la durée du séjour #hospitalier n’aide pas non plus ... Vivement les #réseaux https://t.co/c6g93a5mD6
— Gilbert Bejjani (@drbejj) 4 septembre 2018
Je partage votre constat. Mais ce n’est ni avec les réseaux ni en augmentant le coût des AB que leur prescription inadaptée va diminuer. Des solutions efficaces restent à trouver!
— Catherine Fonck (@catherinefonck) 4 septembre 2018
Je n’ai jamais dit le coût ...c’est la prescription qui doit changer. Par contre, avec les réseaux, la spécialistaion des sites poussera à plus d’ambulatoire, moins d’hospitalisation évitable et moins d’unités de soins intensifs « inutiles », et où les soins sont inadéquats !
— Gilbert Bejjani (@drbejj) 4 septembre 2018
Derniers commentaires
Jean-Benoit BURRION
06 septembre 2018Madame Fonck, il n'y a pas de raison pour que nous ne puissions faire aussi bien les Hollandais. Ou peut-être que si ?