Une carence en magnésium peut-être nocive pour les neurones, mais un excès également.
A l'heure actuelle, les traitements contre la démence sont fort limités et les spécialistes se focalisent sur la recherche des facteurs de risque dans le but de mettre en place une prévention efficace. Ils ont envisagé d'étudier le taux de magnésium dans le sang en pensant que, par exemple, une supplémentation bien adaptée pourrait être intéressante à tester.
Une étude parue dans Neurology avait pour objectif de suivre des sujets âgés, sans démence au départ, pendant une période assez longue. 9.569 sujets (la moyenne d'âge étant de 65 ans) ont été suivis pendant une période moyenne de 8 ans. Pendant cette période 823 sujets ont développé une démence dont 662 avaient la maladie d'Alzheimer.
Les participants ont été répartis en 5 groupes en fonction de leur taux de magnésium sanguin. Les chercheurs ont observé que les sujets des groupes extrêmes, ceux qui avaient le taux le plus élevé comme ceux qui avaient le taux le plus bas présentaient un risque accru de démence par rapport aux groupes à taux intermédiaires. Dans le groupe avec les taux les plus bas, sur 1.771 sujets, 160 ont développé une démence. Dans le groupe avec les taux les plus élevés, sur 1.748 sujets, 179 participants ont développé une démence. Dans les groupes intermédiaires, le taux était inférieur.
Les spécialistes estiment nécessaire que ces résultats soient confirmés par d'autres études.