"Il faut une loi de monitoring, pas un blanc-seing": le président de DéFI, dans l'opposition au fédéral, a expliqué mercredi tout le mal qu'il pense de l'avant-projet de "loi pandémie" issu du gouvernement, dont l'examen va débuter à la Chambre.
Le texte "est mauvais". "C'est simplement une loi de régularisation des mesures de restriction des libertés" prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, "qui continue de donner les pleins pouvoirs au gouvernement, un peu à la manière des pouvoirs spéciaux", a expliqué François De Smet au micro de La Première (RTBF) en matinée.
Comme d'autres partis de l'opposition, DéFI va mettre sa propre proposition alternative sur la table. Selon cette proposition, le gouvernement serait tenu, dans une situation de pandémie, de venir s'expliquer au moins une fois par mois au parlement, "par exemple après chaque comité de concertation", et "c'est le parlement, après en avoir délibéré", qui validerait les mesures proposées.
Il y aurait donc un réel contrôle préalable du parlement, contrairement à ce qui a eu lieu ces derniers mois. "Le 'codeco' n'a pas la compétence constitutionnelle de décider tout seul de restrictions des libertés", martèle François De Smet.