Près de quatre victimes sur dix qui se présentent à un Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) sont mineures d'âge, rapporte lundi De Morgen, citant une réponse à du ministre compétent Rob Beenders (Vooruit) à une question parlementaire.
Dix centres, un par province, offrent des soins multidisciplinaires, proposés en un seul lieu par une équipe spécialement formée à cet effet, notamment par des infirmières, des psychologues et des fonctionnaires de police.
En 2023, 4.226 victimes se sont présentées dans un des dix centres que compte la Belgique. Il s'agit d'une augmentation de 28% par rapport à 2022.
Sur toutes ces victimes, 89% étaient des femmes, 10% des hommes, et un demi pourcent était des victimes s'identifiant comme non-binaire ou transgenre. Près de quatre victimes sur dix n'avaient pas atteint la majorité de 18 ans.
"Les prédateurs ne sont généralement pas des hommes vieux et dégoutants qui se cachent dans les buissons pour agir la nuit", décrit Pieter Jan Van Asbroeck, coordinateur médical du centre de Genk. Le fait que les auteurs soient souvent des pervers inconnus est un mythe. "Dans les trois quarts des cas, il s'agit de connaissances : des membres de la famille ou des amis de la victime", ajoute-t-il. Les médecins craignent également que seule une fraction du nombre réel de faits soit réellement connue.