En 2024, 6.234 morsures de tiques chez l'homme ont été rapportées en Belgique via TiquesNet, la plateforme de science citoyenne, fait savoir jeudi l'institut de santé publique Sciensano. Ce résultat est comparable au nombre rapporté en 2023 (6.550 morsures), mais reste inférieur à la moyenne pour la période 2019-2023 (7.341 morsures).
Comme les années précédentes, davantage de morsures de tiques sont recensées en Flandre (60,5%) par rapport à la Wallonie (38,1%). Le nombre de morsures à Bruxelles reste toujours limité (1,4%). Le nombre de morsures de tiques pour 100.000 habitants est par contre toujours plus élevé en Wallonie qu'en Flandre.
Globalement, moins de morsures de tiques ont été notifiées au printemps 2024 comparé aux cinq années précédentes, ressort-il des chiffres de l'année écoulée. Le pic de notifications qui, comme d'habitude, a été atteint en juin, a également été moins prononcé. En revanche, pendant l'été et l'automne, le nombre de morsures était similaire, voire supérieur à la moyenne 2019-2023.
"Cela pourrait être dû à plusieurs facteurs ayant un impact sur la présence de tiques dans la nature ou sur le comportement humain. Par exemple, les gens ont vraisemblablement eu moins d'activités extérieures (et donc moins d'exposition aux tiques) en 2024 parce que l'année a été particulièrement humide", explique Tinne Lernout, scientifique chez Sciensano. "Par ailleurs, on a connu moins de périodes de chaleur en été, ce qui a pu favoriser l'activité et la survie des tiques à ce moment-là, entraînant ainsi un nombre plus élevé de morsures de tiques par la suite."
Pour mieux comprendre le risque de maladie lié aux morsures, Sciensano mène à nouveau une étude sur la présence d'agents pathogènes (comme les bactéries Borrelia, qui peuvent causer la maladie de Lyme) dans les tiques. Les personnes qui ont été mordues par une tique sont ainsi invitées, dès maintenant et jusqu'au 31 octobre 2025, à la retirer et l'envoyer par courrier pour participer à l'étude, menée en collaboration avec l'Agence pour une vie de qualité (AVIQ). Les résultats des analyses seront publiés sur TiquesNet dans le courant 2026.
