Face à la crise environnementale, les hôpitaux ont également un rôle à jouer. Dans cette optique, la Société belge d'Anesthésie et de Réanimation (BeSARPP) émet des recommandations concernant l'utilisation de certains agents halogénés, ces anesthésiques volatils destinés à être inhalés par les patients, qui contribuent à l'effet de serre.
Tous les jours, les anesthésistes emploient des agents halogénés dans leurs pratiques. La littérature scientifique a mis en évidence que certains agents spécifiques contribuaient considérablement à l'effet de serre. Il s'agit précisément du "Desflurane" et du protoxyde d'azote.
"Le premier peut être facilement remplacé par d'autres anesthésiques tout aussi efficaces. Si le second demeure indispensable dans certains cas pédiatriques, des alternatives existent pour les patients adultes. Il a en outre été démontré que l'acheminement du protoxyde d'azote par tuyaux en salle d'opération s'accompagnait de pertes importantes", explique la BeSARPP.
C'est pourquoi cette dernière recommande d'arrêter définitivement l'emploi du Desflurane dans la pratique anesthésiste, de limiter l'utilisation du protoxyde d'azote à certains cas spécifiques et de réduire le nombre de salles d'opérations équipées pour l'acheminement de protoxyde d'azote.
De simples gestes qui s'inscrivent "dans la lignée de recommandations européennes" et "permettront de réduire considérablement l'impact de la pratique anesthésique sur l'environnement en Belgique, ponctue la BeSARPP.
Le secteur de la santé serait responsable de 4,4 % du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre, d'après une étude publiée par la revue médicale The Lancet, en 2020.