Dépression, bipolarité, phobies, schizophrénie, troubles alimentaires... selon l'OMS, une personne sur quatre sera touchée par un trouble psychique au cours de sa vie. En Belgique, le coût économique de la santé mentale est estimé à 5% du PIB. L'association PositiveMinders organise du 16 au 23 mars prochains les Journées de la Schizophrénie. La campagne 2024 intitulée "SchizAwards" a pour but de montrer les progrès réalisés en psychiatrie et de déstigmatiser la maladie.
Plus de 100.000 personnes vivent avec une schizophrénie en Belgique. Selon PositiveMinders, les malades souffrent d'un gros retard de prise en charge, ainsi que d'exclusion sociale. Préjug és et idées fausses persistent, regrette l'association.
Il faut aussi que la psychiatrie révolutionne ses pratiques, estime PositiveMinders. Ne plus viser à annihiler tous les symptômes mais chercher un rétablissement durable avec le patient et son entourage.
Dans le cadre de la semaine dédiée, une campagne décalée et appelée "SchizAwards" sera à découvrir le 15 mars. Elle prendra la forme d'une cérémonie pour "arrêter de se faire des films sur la schizophrénie", et décryptera les représentations erronées véhiculées par le cinéma.
Par manque d'information, la schizophrénie est notamment victime de nombreuses idées fausses et de préjugés largement entretenus par la culture populaire (médias, cinéma, ...). Dans l'inconscient collectif, les malades restent associés à la dangerosité, au dédoublement de personnalité et à la violence.
Les causes exactes de la schizophrénie ne sont toujours pas connues, mais, selon le consensus, elle est le résultat d'une combinaison de facteurs génétiques, neurobiologiques et environnementaux. Il en existe de nombreuses formes, les symptômes sont variables d'une forme à l'autre et en fonction des patients (hallucinations, délires, difficultés à organiser sa pensée, troubles du comportement). Elle est généralement diagnostiquée entre l'âge de 15 et 25 ans.