Le ton est monté jeudi à la Chambre entre le PS et le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), à propos du sort de certains hôpitaux qui pourraient perdre leur service d'urgence et ne plus fonctionner que le jour.
Fort d'une simulation réalisée par la plateforme flamande Zorgnet Icuro, de propos tenus à titre personnel par un expert du cabinet de M. Vandenboucke et d'une note interne à la majorité, le PS a lancé une pétition pour alerter l'opinion sur un accord secret au sein de l'Arizona selon lequel 25 hôpitaux en Wallonie et 6 à Bruxelles seraient concernés par cette mesure. Les citoyens francophones seraient les plus touchés avec un hôpital sur deux concern& eacute;s en Wallonie et un sur trois à Bruxelles, contre seulement 20% en Flandre.
"Les soins de santé doivent être accessibles et abordables pour tous", a assuré M. Vandenbroucke en réponse à Ludivine Dedonder (PS) et Carmen Ramlot (Les Engagés). Certes, il a l'ambition de mener des réformes pour tenir compte des réalités actuelles, notamment une baisse des hospitalisations aiguës. "Mais les débats qui circulent sur des hôpitaux menacés de fermeture n'ont pas lieu d'être", a-t-il précisé. Quant aux réformes, elles seront menées en concertation avec le secteur et les Régions.
Le ministre socialiste s'est tourné vers ses collègues francophones en les accusant de mener "une campagne de désinformation scandaleuse".
"Il n'y a pas de fumée sans feu", a répliqué Mme Dedonder. "Nous continuerons à alerter: la santé et les pensions sont les sacrifiées de l'Arizona".
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