Le 1er avril, les professionnels des soins non vaccinés pourraient perdre leur agrément

Le 1er avril, les professionnels du secteur des soins qui ne se sont pas fait vacciner risquent de perdre leur agrément pour exercer leur activité. Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, a déposé au gouvernement un projet de loi qui va dans ce sens, a-t-il expliqué lundi en commission de la Chambre.

Depuis plusieurs mois, des discussions ont lieu sur l'obligation vaccinale des soignants. Le comité de concertation en a acté le principe. Le projet de loi devrait être voté avant la fin de l'année ou tout au début de l'année prochaine. Il mènerait à la perte d'agrément des professionnels des soins qui refusent la vaccination. La liste des personnes conce rnées est longue: médecins, infirmiers, ambulanciers, secouristes, pharmaciens, etc.

Une telle loi constituerait, selon le ministre, un "signal fort" que "l'on n'a plus beaucoup de temps pour se faire vacciner si l'on veut encore exercer une profession de soins". M. Vandenbroucke se défend toutefois de stigmatiser un secteur en particulier. "Une grande partie de ces personnes est déjà vaccinée. Mais c'est important que tout le monde le fasse, pour se protéger soi-même et protéger les patients". 

Les Régions devront quant à elles régler le cas du personnel non soignant travaillant dans les institutions de soins: logistique, administratif et autres.

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Derniers commentaires

  • Harry DORCHY

    12 novembre 2021

    Au candidat spécialiste, le dr Romain Lacrosse
    Malheureusement l’étude que vous citez n’est qu’une “news” d’une page et le lecteur est prévenu : « The study has not yet been peer reviewed ».
    Voici les conclusions d’une étude rérieuse de l’Institut Pasteur (https://modelisation-covid19.pasteur.fr/evaluate-control-measures/impact-partially-vaccinated-population/):

    • Les adultes non-vaccinés contribuent de façon importante à la pression sur l’hôpital. Dans notre scénario de référence, les personnes non-vaccinées de plus de 60 ans représentent 3% de la population mais 43% des hospitalisations. Il est essentiel que la couverture vaccinale chez les plus fragiles soit aussi haute que possible.
    • LES PERSONNES NON-VACCINÉES CONTRIBUENT DE FAÇON DISPROPORTIONNÉE À LA TRANSMISSION. Des mesures de contrôle ciblant cette population pourraient maximiser le contrôle de l’épidémie tout en minimisant l’impact sociétal par rapport à des mesures non ciblées.
    • Avec le variant Delta, les personnes vaccinées sont moins bien protégées contre l’infection, même si la protection reste très élevée contre les formes graves. Par ailleurs, plus la population est vaccinée, plus la proportion de vaccinés parmi les cas augmente. Dans notre scénario de référence, on s’attend à ce qu’à peu près la moitié des infections aient lieu chez des personnes vaccinées (alors que ce groupe représente plus de 70% de la population). Il est donc important que les personnes vaccinées continuent à respecter les gestes barrières et porter un masque pour se protéger de l’infection et éviter de contaminer leurs proches.
    • Nous nous attendons à ce qu’un tiers des infections ait lieu chez les enfants et adolescents (contre près de la moitié dans nos estimations de juin). Ceci tient à la part relative plus importante des infections chez les adultes du fait de la baisse de l’efficacité vaccinale contre l’infection avec le variant delta, et à la proportion plus élevée d’adolescents qui se sont vaccinés comparativement aux hypothèses de la simulation de juin.
    • Etant donné les caractéristiques du variant Delta, l’arrêt de toutes mesures de contrôle pourrait conduire à un stress important sur le système de santé. Il est donc important que les efforts actuels pour limiter la transmission soient maintenus. Grâce à la vaccination, l’intensité des mesures nécessaires pour que les hospitalisations restent à des niveaux gérables devrait être moindre que ce qu’il fallait avant la campagne de vaccination. Alors que les confinements en 2020 ont réduit les taux de transmission de 70-80%, des réductions de 20-30% pourraient maintenant suffire pour fortement réduire l’impact sur le système de santé. Ces réductions pourraient potentiellement être obtenues en appliquant les gestes barrières, le port du masque, un certain degré de distanciation physique, le Tester-Tracer-Isoler et le pass sanitaire. Par ailleurs, l’augmentation de la couverture vaccinale peut également réduire l’impact sanitaire du SARS-CoV-2. Il faut rester vigilant face à toute dégradation de la situation.


  • Romain Lacrosse

    11 novembre 2021

    Ridicule. Apparemment le Ministre de la santé et ses 7 homologues (!!) est d'avis que nous disposons d'assez de personnel soignant pour se permette d'écarter les non vaccinés. Je suppose que ça entre dans la culture de l'absurdité et du surréalisme de ce pays.
    Médecin et vacciné, j'ai vu le Delta se réprendre dans mon équipe et des gens vaccinés infecter d'autres vaccinés. M. Dorchy semble ne pas avoir lu les derniers articles en ce sens (notamment dans Nature https://doi.org/10.1038/d41586-021-02689-y ): le bénéfice sur la transmission est faible et s'amenuise rapidement après vaccination.
    La vaccination de surcroît comme le dit Mme Allen fait oublier aux gens le minimum de bon sens en terme de gestes barrières, LES SEULS à réellement protéger du virus.
    Et par pitié, arrêtez de faire miroiter à la population qu'une fois vaccinée il n'y a plus de risque et qu'elle peut tout se permettre !
    La vaccination reste importante pour protéger les personnes à risque, j'en conviens, mais de là à écarter les soignants non vaccinés... Je vous le demande, où a lieu le gros des infections ?? Certainement pas à l'hôpital !

  • Harry DORCHY

    11 novembre 2021

    HORREUR DE LA 3ème DOSE DE VACCIN !
    Vous devez savoir que le vaccin hexavalent polio, diphtérie, tétanos, coqueluche, haemophilus influenzae B, hépatite B, est INJECTE, Ô HORREUR À DES NOURRISSONS à 2 mois, 3 mois et 4 mois. Et on ose répéter l’injection à 15 mois ! Sans demander leur avis ! Quel manque de liberté ! En prime, on vaccine aussi à 2, 3, 4 mois contre le pneumocoque et le rotavirus ! Au lieu de les laisser attraper naturellement toutes ces maladies pour une immunité naturelle bien meilleure...

  • Thierry LORAND

    11 novembre 2021

    se faire vacciner tous les 3 mois, tous les 6 mois ou chaque année?
    Quid de notre système immunitaire?
    Au lieu de sanctionner les médecins, on pourrait aussi sanctionner, non pas les "fragiles" génétiquement mais ceux qui se sont fragilisés eux-mêmes en fumant comme des dragons, en buvant comme des trous, en consommant des sodas sans se soucier de leur poids
    Quand on a fait attention toute sa vie et que l'on ne prend aucun médicament à 67 ans, on s'inquiète d'une vaccination trop répétitive

  • Harry DORCHY

    11 novembre 2021

    "Vacciné ou non vacciné, on peut être contaminant". Mais dans une toute autre proportion!

    La vaccination est l’approche la plus efficace pour contrôler l’épidémie, car les personnes non vaccinées contribuent à la transmission de façon disproportionnée: une personne non vaccinée a 12 fois plus de risque de transmettre le SARS-CoV-2 qu'une personne vaccinée. Si le personnel soignant est dans l’incapacité de comprendre cela, il faut rendre la vaccination obligatoire pour protéger la population. La vaccination des professionnels de santé et plus généralement de ceux qui sont en contact avec des personnes vulnérables revêt un enjeu éthique autant que de santé publique.

    Avec un taux d'efficacité de 90 à 95 % contre les formes graves de la Covid-19, les vaccins actuellement homologués en Belgique contre le SARS-CoV-2 remplissent les conditions qui permettent de recourir à l'obligation vaccinale face à une épidémie redoutable, en particulier socialement, mais aussi économiquement et culturellement, car les mesures individuelles (gestes barrières) et collectives (couvre-feu, confinement) sont incapables, seules, de contrôler la pandémie dans la durée.

  • Marie-Louise ALLEN

    11 novembre 2021

    Superbe poisson d'avril!
    surtout quand on nous rappelle à juste titre que vacciné on non vacciné, on peut être contaminant (nouvelle appellation de contagieux: vive le modernisme Covid) et contaminé. Et le Covid safe ticket (oh que l'anglais sonne bien!) nous fait largement oublier le minimum d'hygiène dont les règles, connues depuis 1 siècle, sont présentées comme un scoop (hé! je suis à la mode!) par les "scientifiques".
    quel est alors l'intérêt pour le patient ou la personne rencontrée que l'intervenant soit vacciné ou non?
    je n'ai pas encore trouvé l'explication logique....