Le budget de l'assurance maladie risque de déraper de près d'un quart de milliard d'euros.

Les dépenses de l’assurance maladie fédérale risquent de déraper de 217 millions d’euros en 2024, en raison des coûts croissants des soins dentaires, des radiologies et des implants. Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, appelle à des mesures immédiates pour contenir cette dérive budgétaire.

En raison de dépenses excessives liées aux soins dentaires, aux examens radiologiques et aux implants, les dépenses de l’assurance maladie fédérale pourraient déraper de 217 millions d’euros l’année prochaine. Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé en affaires courantes, appelle à une intervention, rapporte jeudi le quotidien De Tijd et L'Echo. Cette année, l’assurance maladie accuse déjà un dépassement budgétaire de 150 millions d’euros. Si la tendance se poursuit, ce déficit pourrait s’élever à 217 millions d’euros en 2024. Bien que cela ne représente qu’un demi-pour-cent du budget global, le ministre démissionnaire Vandenbroucke (Vooruit) tire néanmoins la sonnette d’alarme.

Le premier facteur d'inquiétude réside dans l’accélération de ce dépassement : en juin, il était encore estimé à 79 millions d’euros. Aujourd’hui, ce chiffre a quasiment triplé. Vandenbroucke entend freiner cette dérive dès maintenant. Le second motif est d’ordre structurel : l’assurance maladie est l’une des dépenses publiques fédérales qui connaissent la plus forte progression, un constat déjà inscrit dans l’accord de gouvernement Vivaldi. Cependant, toute accélération supplémentaire est particulièrement sensible.

Dans un mois, le 21 octobre, le conseil général de l'Inami (qui réunit des représentants du gouvernement fédéral, des mutualités et des médecins) doit se mettre d'accord sur le budget 2025.

"Il est crucial pour les patients, les prestataires de soins et les hôpitaux qu'un budget 2025 pour l'assurance maladie soit établi le jour prévu par la loi. Ce n'est qu'ainsi que l'assurance maladie pourra faire ce qu'elle doit faire en 2025 : garantir des soins de santé abordables et des remboursements corrects", souligne le ministre Vandenbroucke jeudi soir.

Qu'il n'y ait pas de budget pour l'assurance maladie serait "impensable" selon Frank Vandenbroucke, et démontrerait également "un manque de responsabilité très grave envers tous ceux qui ont besoin de soins de santé ou y travaillent".

"Mais cela nécessite que l'excédent annoncé soit complètement éliminé, avec des mesures concrètes. J'ai donc demandé aux caisses d'assurance maladie, en concertation avec les prestataires de soins, de proposer des mesures pour maintenir le budget sur la bonne voie, c'est-à-dire une croissance de 2,5%, mais pas plus", a déclaré le ministre, qui se tourne également vers les partenaires du gouvernement en affaires courantes.

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