La CNE lance une campagne d'action pour demander des mesures urgentes de lutte contre la pénurie de soignants, a-t-elle annoncé mardi par voie de communiqué. Au-delà de ses demandes pour de meilleures conditions de travail, le syndicat alerte sur les conséquences du manque de personnel hospitalier, telles que la fermeture de lits, l'allongement des listes d'attente ou encore la perte de qualité des soins.
Concrètement, dans le cadre de cette campagne, la CNE prévoit une semaine de sensibilisation de la population sur l'état de la pénurie de personnel hospitalier, du 22 au 26 mai, ainsi que l'organisation d'une manifestation nationale des travailleurs des soins de santé le 13 juin.
"Les conditions de travail dégradées, la démotivation survenue dans l'après-Covid, et les mesures perçues comme vexatoires, telles que l'interdiction professionnelle en cas de non vaccination ou la création d'auxiliaires en soins infirmiers contribuent largement à la fuite du personnel, mais aussi à la perte d'attractivité pour les jeunes", souligne le syndicat.
Pour Yves Hellendorff, secrétaire national de la CNE, les mesures de soutien au personnel soignant mises en place jusqu'à présent par le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke ne sont pas suffisantes. "Il est inconcevable d'attendre jusqu'aux élections de 2024 pour les choses changent. Nous demandons des actions urgentes, sans quoi la qualité de nos soins de santé risque de gravement se détériorer."
Pour appuyer ces demandes, une délégation du syndicat a pénétré dans le cabinet du ministre Vandenbroucke dans la matinée. "Nous avons été évacués par la police, mais le ministre est descendu pour calmer les choses", affirme Yves Hellendorff. "Face à nos requêtes, M. Vandebroucke a répondu qu'il avait déjà mis des mesures en place pour améliorer les choses, comme la possibilité d'engager du personnel d'aide et qu'il avait lancé des travaux d'analyse approfondis de la situation."