Depuis cette semaine, l’Hôpital Universitaire de Gand (UZ Gent) met en œuvre un robot de nettoyage à la pointe de la technologie pour désinfecter les chambres en seulement 20 minutes, une tâche qui prenait auparavant plus de 24 heures, informe l'établissement.
L'hôpital accueille fréquemment des patients infectés par des virus, des bactéries ou d'autres agents pathogènes, le coronavirus étant l'exemple le plus notable. Habituellement, le nettoyage des chambres est effectué manuellement avec des produits chimiques et nécessite un temps de repos de 24 heures pour garantir l'élimination des pathogènes. Le robot, baptisé Sam et créé par la société néerlandaise Loop Robots, révolutionne ce protocole en accomplissant le nettoyage en un temps record, garantissant ainsi non seulement une économie de temps mais également une couverture plus systématique de la surface traitée, explique Charissa De Geyter, agent de nettoyage à l’hôpital.
Gain de temps et maintien de l'emploi
Charissa De Geyter, qui observe le robot via une tablette pendant qu'elle s'occupe d'autres tâches, affirme que l’arrivée de ce nouveau collègue numérique ne menace pas son emploi, précisant qu’il reste suffisamment de travail manuel à accomplir au sein de l'établissement. Le robot présente toutefois une limitation : il ne peut atteindre certains endroits difficiles d'accès à cause des ombres projetées par la lumière qu’il utilise pour nettoyer, selon Annelies De Cnijf, responsable de la prévention des infections à l’hôpital.
Sécurité et technologie
Le robot emploie une lumière UV-C pour irradier les chambres, ce qui empêche la multiplication des virus et des bactéries. Cette méthode est reconnue comme sûre car personne n'est autorisé à entrer dans la chambre pendant le processus de désinfection. Annelies De Cnijf souligne que cette technologie, bien qu’ancienne, reste extrêmement efficace. Après le passage du robot, une odeur semblable à celle des salons de bronzage peut être détectée, bien que la radiation utilisée soit considérablement plus forte que celle d’un solarium. Ce procédé remplace avantageusement l'usage de produits à base de chlore, offrant une alternative plus durable.
Après avoir expérimenté avec douze modèles différents de robots durant un an, Sam a été choisi pour sa capacité à fonctionner presque entièrement de manière autonome, une nouveauté dans le paysage médical belge. Il commencera à désinfecter les blocs opératoires et les chambres des services de pneumologie et d’hématologie, où les patients, souvent immunodéprimés, bénéficient particulièrement de cette désinfection.
Le robot, qui coûte 58 000 euros, pourrait être le premier d'une série de nouveaux collègues numériques si l'hôpital décide d'étendre cette initiative. Sam a été bien accueilli, et un membre du personnel a même plaisanté en demandant si le robot pouvait également nettoyer les fenêtres.