Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke, a récemment décidé d'ajouter la kératose actinique multiple, un précurseur du cancer de la peau, à la liste des maladies professionnelles gérées par FEDRIS, l'Agence fédérale des risques professionnels. Cette décision représente une étape significative dans la reconnaissance et la protection des travailleurs exposés aux rayons ultraviolets (UV) dans l'exercice de leur profession.
La kératose actinique se caractérise par l'apparition de plaques de peau rugueuses, variant de quelques millimètres à plusieurs centimètres, souvent multiples et parfois douloureuses. Ces lésions surviennent suite à une exposition prolongée aux UV, notamment en milieu professionnel pour les personnes travaillant en extérieur. Sans traitement, la kératose actinique peut évoluer vers un carcinome épidermoïde, une forme de cancer de la peau.
Critères d'éligibilité à l'indemnisation
Pour être éligible à une indemnisation, le travailleur doit avoir été exposé à un risque professionnel dû à une activité en extérieur pour une durée cumulée d'au moins 20 000 heures durant sa carrière, principalement entre les mois de mai et septembre. Cette exposition doit être liée à des professions telles que l'agriculture, l'horticulture, la construction ou tout autre métier majoritairement pratiqué en extérieur. De plus, un minimum de six kératoses actiniques par zone de peau exposée au soleil est requis pour la reconnaissance de la maladie professionnelle. En d’autres termes, lorsqu’un travailleur a exercé l’une de ces professions ci-dessus en tant que salarié pendant environ 25 ans, il est question d’un risque professionnel. Processus de reconnaissance et d'indemnisation
Les travailleurs concernés sont encouragés à consulter un médecin généraliste ou un dermatologue en cas de suspicion de kératose actinique. Si la présence de la maladie est confirmée, ils peuvent introduire une demande d'indemnisation auprès de FEDRIS. Les médecins du travail, lorsqu'ils suspectent une kératose actinique, sont également tenus de signaler la condition comme maladie professionnelle à l'Agence.