La communauté flamande et la communauté germanophone ont signé mercredi un accord de coopération concernant les études de médecine. Cet accord permettra chaque année à huit étudiants germanophones de suivre le cursus en médecine et à deux étudiants de suivre les études en dentisterie organisées par la communauté flamande, s'ils réussissent l'examen d'entrée. Cet examen sera traduit en langue allemande.
"Nous étions confrontés à un double problème", a observé le ministre-président germanophone Oliver Paasch, accompagnée de la ministre germanophone de l'Enseignement Lydia Klinkenberg. "Nos étudiants n'avaient pas la possibilité de passer l'examen d'entrée dans leur langue maternelle et ils étaient en concurrence avec d'autres étudiants qui passaient l'examen dans leur propre langue. Nous sommes une petite communauté. Pour nous, dix étudiants, cela représente beaucoup."
"Nous avons eu une discussion avec la Communauté française pendant des années, mais nous n'avons pas trouvé de solutions", a-t-il ajouté.
Le ministre-président flamand Jan Jambon s'est aussi réjoui de cet accord. "Ce qui est unique au système fédéral belge, c'est que nous pouvons travailler de communauté à communauté".
Le quota de 10 étudiants se situe toutefois au-delà du quota fédéral fixé pour la communauté flamande. "Il n'y aura pas de médecin en moins en Flandre", a rassuré le ministre flamand de l'Enseignement Ben Weyts. "Nous avons ignoré le quota fédéral, ce qui permet désormais d'également aider les germanophones", a-t-il expliqué. "La Communauté germanophone n'a reçu aucune réponse de la Communauté française ni du gouvernement fédéral. Nous sommes heureux de pouvoir les aider avec la qualité de notre examen d'entrée et de nos formations."
L'objectif est de pallier la pénurie de médecins dans l'est du pays, qui ne compte qu'une septantaine de médecins pour 80.000 habitants.