En moyenne, 30 personnes sont victimes d'un malaise cardiaque chaque jour dans notre pays, déplore mardi l'Association belge du rythme cardiaque (BeHRA). Selon elle, de nombreuses morts pourraient être évitées si les Belges étaient mieux formés aux gestes de réanimation d'urgence.
Après l'arrêt cardiaque très médiatisé de Christian Eriksen à l'Euro de football, l'Association belge du Rythme cardiaque veut rappeler qu'une intervention rapide est primordiale lors de ce genre d'accident. En effet, les chances de survie de la victime diminuent drastiquement si une réanimation n'est pas pratiquée dans les premières minutes. "Après 6 minutes, le risque de décè s approche les 90 %", confirme le docteur Ivan Blankoff, cardiologue au C.H.U. de Charleroi et Président de l'association. "Il est donc primordial que le plus grand nombre possible de citoyens se forment à la réanimation de base afin d'intervenir avant l'arrivée des secours professionnels."
À l'heure actuelle, un peu moins de 10% des victimes d'arrêt cardiaque en Belgique survivent, mais ce pourcentage pourrait être doublé si la population était mieux formée et informée. Ce sont donc 1.000 vies supplémentaires qui pourraient être sauvées chaque année.
De plus, la pandémie de coronavirus n'a fait qu'empirer les choses car, selon l'Association belge du rythme cardiaque, les gens sont encore plus hésitants à intervenir dans l'immédiat de peur d'être contaminés. Pourtant, Les règles de réanimation ont été adaptées à la crise sanitaire actuelle, mais la population est insuffisamment informée à ce sujet.
Pour pallier ce problème, la BeHRA organise chaque année, en juin, la Semaine du rythme cardiaque. Cette année, la population peut se rendre sur le site dédié, où des explications détaillées et diverses vidéos sur le sujet sont disponibles. De plus, le 16 octobre, à l'occasion du World Restart a Heart Day , l'association belge proposera une formation de réanimation en ligne lors de laquelle des instructeurs professionnels expliqueront toutes les étapes à suivre, en accordant une attention particulière aux manipulations adaptées à la crise sanitaire.
L'Association belge du rythme cardiaque a également lancé en 2018 un programme de formation dans les écoles secondaires, "l'école sauve des vies". Actuellement, 220 écoles francophones, soit près de la moitié des établissements en Fédération Wallonie-Bruxelles ont déjà adhéré au projet.