Les chrétiens-démocrates flamands ont lancé mardi leur campagne électorale au Heysel, à Bruxelles. Celle-ci sera axée sur trois thèmes: bien-être, sécurité et revenus.
Le CD&V souhaite une campagne véritablement ancrée dans les provinces, basée sur les préoccupations locales, ce qu'il a voulu symboliser en faisant voyager toutes ses têtes de liste depuis leur base locale vers la capitale en minibus orange.
Les têtes de liste se sont d'ailleurs exprimées mardi matin aux côtés du président Sammy Mahdi. Ils ont pointé les problématiques locales les plus prégnantes: un manque de médecins généralistes en Flandre-occidentale, le besoin de meilleurs transports en commun dans le Limbourg, la criminalité liée à la drogue autour du port d'Anvers, ou encore la demande de certaines communes du Brabant flamand de disposer de davantage de moyens pour gérer les soucis découlant de la proximité de la capitale.
Pour le CD&V, cette mise en avant du local est un réel choix. Sammy Mahdi a assumé mardi l'idée de faire de la politique "old school", à l'ancienne, à l'image du combi VW soigneusement choisi pour véhiculer les têtes de liste vers l'évènement de lancement de campagne. "On se focalise sur les préoccupations des gens, qui se demandent parfois ce qu'ils peuvent bien fabriquer à Bruxelles", a résumé le président de parti.
Le programme de campagne plus détaillé ne sera connu qu'après le congrès électoral national, le 21 avril. Une date plutôt reculée, mais c'est voulu: "on veut encore gouverner jusqu'au dernier jour", explique Sammy Mahdi.
Les derniers sondages, qui font état d'une remontée du CD&V, placé en troisième position derrière le Vlaams Belang et la N-VA, fait déjà du bien au moral. "Nous pouvons et devons devenir la surprise de ces élections. On a besoin d'un centre fort", indique Sammy Mahdi.