ArtiQ, une spin-off de la KU Leuven qui aide les médecins à mieux dépister et traiter les maladies des voies respiratoires, a récolté pas moins d’un million d’euros au terme d’un premier tour d’investissements. Ces moyens seront utilisés pour lancer ArtiQ|PFT, une plateforme logicielle capable d’évaluer la fonction pulmonaire des patients d’une façon à la fois rapide et fiable.
Parmi les investisseurs, citons le KBC Focus Fund, le fonds Gemma Frisius de la KU Leuven, l’UZ Leuven et l’investisseur privé Bart Swaelens. ArtiQ fait partie de l’accélérateur Start it @KBC, qui accompagne des start-ups innovantes et évolutives.
«ArtiQ|PFT s’appuie sur l’intelligence artificielle pour interpréter les résultats des tests de fonction pulmonaire afin de dépister plus efficacement les maladies respiratoires – un travail qui est aujourd’hui encore largement réalisé manuellement par des spécialistes», explique Marko Topalovic, CEO d’ArtiQ. «Le logiciel analyse les résultats des tests pulmonaires en une seconde à peine et livre sur cette base une interprétation objective et fiable, mais aussi plus précise qu’une analyse humaine.»
Le logiciel a été développé pour – et en partie par – les médecins de l’UZ Leuven. Il a été cliniquement validé et est utilisé depuis plus d’un an par les médecins louvanistes en soutien au diagnostic et au traitement des maladies pulmonaires.
Deux fois plus précis
«Les tests de fonction pulmonaire livrent en guise de résultats de longues séries de chiffres, le tout étant d’interpréter les schémas qui s’en dégagent pour parvenir à un diagnostic», explique Wim Janssens, pneumologue et cofondateur d’ArtiQ. «Nos algorithmes basés sur l’apprentissage automatique rendent l’ordinateur deux fois plus précis qu’un pneumologue. Notre logiciel peut donc proposer un second avis précieux, en particulier s’agissant de schémas rares mais extrêmement spécifiques.»
ArtiQ|PFT peut être couplé aux dossiers-patients électroniques par le biais du cloud ou directement lié aux appareils de mesure de la fonction pulmonaire. Après le test, un rapport est automatiquement versé au dossier-patient.
ArtiQ espère implémenter sa technologie dans d’autres hôpitaux belges d’ici la fin de l’année, mais de nombreuses possibilités de développement existent également au-delà de nos frontières. À côté de son logiciel destiné aux pneumologues, l’entreprise s’attache en outre aujourd’hui à mettre au point des outils pour améliorer le contrôle de la qualité des spirométries et les diagnostics qui en découlent.