La société de Louvain-la-Neuve DNAlytics, spécialisé en science de données, met à la disposition des autorités fédérales, son expérience pour créer « une série de cartes interactives et de statistiques sur la progression de l’épidémie au niveau des communes" Cela pourra servir aux médecins, aux hôpitaux et même au bourgmestre pour connaître le nombre de cas par ville.
La course contre la montre est lancée pour que la technologie permette de mieux canaliser la pandémie en Belgique. Notre pays possède en tout cas tous les outils technologiques pour y arriver. « En Chine, ils l’ont fait avec des statistiques ville par ville ce qui a permis de mieux contrôler la propagation des cas » explique Thibault Helleputte, le CEO de DNAlytics : « Nous avons donc apporter notre compétence en science des données à la demande du professeur et porte-parole interfédéral Covid-19 Emmanuel André. Concrètement, cela peut servir aux médecins, aux hôpitaux et même au bourgmestre pour connaître le nombre de cas par ville, ou village. »
Pour lui, cela va permettre d’objectiver aussi les ressources : « On va mieux connaître le nombre de cas autour des hôpitaux et faire taire aussi des rumeurs sur le manque ou non de capacités. Il est essentiel de connaître en temps réels nos ressources pour que les hôpitaux et les médecins puissent travailler dans les meilleures conditions. »
Accès limités
Avec les experts de l’UZ Leuven, ils ont travaillé, à partir des données de COVID19 des autorités fédérales, au développement d’une plate-forme web pour surveiller la progression du virus. « Aujourd’hui, tout le monde ne peut pas avoir accès à cette plateforme évidemment. L’accès est actuellement limité à l’équipe de gestion de crise ».
Cartographies très précises
Leur travail conjoint a permis de mettre en place « une série de cartes interactives et de statistiques sur la progression de l’épidémie au niveau des communes, y compris les cas de doublement des temps par code postal. D’autres développements sont en cours, tels que la cartographie des capacités et des ressources hospitalières et, plus optimiste, les cas guéris avec succès de l’infection. L’architecture de la plate-forme est conçue pour accueillir des flux de données supplémentaires et, sur la base des besoins exprimés par les cliniciens de référence. »
Un travail qui ressemble sous certains aspects à ce que la société moveUp a dévoilé dans Numerikare hier...même si à ce stade, le projet moveUp n’a pas de lien avec le centre de crise fédéral comme c’est le cas de DNAlytics.
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