Le directeur ICT Bart Van den Bosch vient d’annoncer le lancement par l’UZ Leuven, en collaboration avec l’AZ Turnhout, d’un système de vidéoconsultations pour l’accompagnement du patient.
Originalité , la videoconsultation sera intègrée entièrement dans le dossier-patient plutôt que dans un dossier distinct.
Si la vidéoconsultation est vue de longue date comme un nouveau pas prometteur dans le suivi du patient, elle reste encore largement jusqu’ici cantonnée aux beaux discours – hormis quelques exceptions telles qu’une expérience de l’Inami dans le domaine de la dermatologie.
Outre le problème du remboursement et les objections déontologiques de l’Ordre, l’un des obstacles à surmonter reste clairement l’intégration de ce type d’information au dossier-patient. Les vidéoconsultations demandent actuellement encore beaucoup d’énergie et restent, pour les patients, un phénomène relativement méconnu dans un contexte médical. Pourtant, leur intégration à la routine quotidienne n’est qu’une question de temps… et certains se prennent déjà à rêver de plages de consultations vidéo ‘libres’ en sus de celles qui sont actuellement organisées sur rendez-vous.
Dans le contexte d’une population vieillissante, un tel système pourrait par exemple représenter une solution intéressante pour les patients moins mobiles, mais aussi un précieux gain de temps face à une demande de soins sans cesse croissante doublée de budgets qui ont plus ou moins atteint leurs limites.
On nous l’avait prédit!
Pas plus tard que l’année dernière, le futurologue Lucien Engelen prédisait dans son ouvrage ‘Augmented health(care)’ cette évolution imminente en définissant les ‘4 D’ qui vont renouveler notre système de santé. L’un d’eux, la démocratisation, suppose que le patient lui-même va non seulement demander à gérer lui-même ses données, mais insister pour bénéficier de vidéoconsultations.