Le Crescent Vision est un casque doté de deux cameras destiné aux chirurgiens, qui peuvent ainsi partager leur perspective unique avec leurs collègues ou étudiants.
Le dispositif a été développé par Crescent Tech, une spin-off de l’université de technologie de Delft lancée par des ingénieurs passionnés de technologie et de soins de santé. La startup était présente tout récemment au Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas, où elle espérait nouer des contacts avec des investisseurs. «Notre outil peut hisser la formation des chirurgiens à un niveau supérieur», affirment sur YouTube Samy Andary et Bartosz Zablocki, les deux fondateurs de l’entreprise.
«Ce casque à deux caméras capture la perspective unique du chirurgien et la partage avec ses collègues ou avec les jeunes en formation. Les images peuvent être visionnées sur un ordinateur, une tablette, un smartphone ou un casque RV, afin de faire pleinement l’expérience de la vision 3D stéréoscopique. Le Crescent Vision fournit des images de très haute qualité, qui peuvent être utilisées pour documenter les étapes cruciales de l’opération en vue d’une évaluation et d’un débriefing. Le spectateur peut aussi suivre toute la procédure à travers les yeux du chirurgien, et donc de bien plus près qu’avec n’importe quelle autre méthode. En outre, l’appareil rend possible une connexion audio bidirectionnelle entre un expert et un stagiaire», souligne l’entreprise.
«L’enregistrement vidéo d’interventions chirurgicales est particulièrement précieux pour l’enseignement et la formation dans un contexte où le temps et les occasions de procéder à des démonstrations sont de plus en plus limités», déclarait récemment l’Indian Journal of Ophthalmology à propos de la technique du ‘Surgeon point-of-view recording’.
Pour l’instant, les séquences sont enregistrées directement dans la mémoire interne du casque et dans le boîtier de sauvegarde fourni. La spin-off néerlandaise souhaite toutefois aussi rendre possible leur diffusion en temps réel afin d’améliorer la communication entre chirurgiens. D’après Computable, elle plancherait en outre sur la possibilité d’avoir recours à l’intelligence artificielle pour la synthèse automatique des procédures longues ou pour l’anonymisation automatique des patients et médecins, p.ex. pour des raisons de respect de la vie privée.