Le nouveau memorandum du GBO consacre tout un chapitre à l’informatique médicale et aborde la télémédecine en proposant d’en expérimenter plusieurs formes ainsi que les rétributions qui les accompagnent.
Pour le GBO, la mise en place de différentes formes de télémédecine (télé-monitoring de paramètres, téléconsultation, télé-expertise…), outre le fait qu’elle réclame un cadre juridique et déontologique, doit s’envisager en liaison avec le dossier médical global informatisé partagé unique (DMGIPU, une autre proposition du GBO ndlr).
Elle suppose aussi d’avoir réglé la question de la rétribution des professionnels qui y participent. Plusieurs systèmes de paiement devraient être expérimentés via des projets pilotes. La France, depuis l’an dernier, a intégré dans sa nomenclature des honoraires pour les médecins participants. La téléconsultation est facturée 25€ par le généraliste, comme une consultation en face-à-face.
Un modèle à discuter voire à tester en Belgique aussi. En télé-expertise, deux niveaux de tarifs sont prévus selon la complexité du cas. Au 1er niveau, le médecin sollicité sera rémunéré 12€ (par exemple pour la lecture d’un fond d’œil ou d’un tympan); au second niveau, il touchera 20€ (par exemple pour la surveillance d’une plaie chronique qui s’aggrave ou le suivi d’évolution d’une maladie inflammatoire chronique intestinale ou rhumatologique). Le confrère qui lui demande son avis sera lui aussi rémunéré par l’assurance maladie car il favorise la coordination des soins autour du patient: 5€ par télé-expertise de niveau 1, et 10€ au niveau 2 (dans la limite de 500€/an).
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