Dans le dossier des téléconsultations, le GBO/Cartel souhaite qu’aucune décision - même transitoire - ne soit prise précipitamment alors que notre pays est frappé de plein fouet par omicron. Il l’a écrit dans une lettre ouverte au ministre de tutelle, avec l’état-major de l’Inami en copie : le syndicat aspire à une proposition « définitive et mûrement et réfléchie co-élaborée » entre experts, syndicats et mutuelles. Il suggère e.a. qu’on revoie le plafond annuel et les tarifs des consultations téléphoniques
Le GBO/Cartel s’interroge sur la pertinence de faire entrer en vigueur un système provisoire alors que la proposition plus structurelle de cadre pour les téléconsultations, avec nouveaux codes « devrait voir le jour dans moins d’un an ». « Les 4 (futurs) codes transitoires, qui ne sont pas encore d’application, mais qui sont déjà visibles sur le site web de l’Inami et déjà ‘encodables’ par certains logiciels (ce qui ajoute de la confusion à la confusion) posent beaucoup de problèmes quant à leur applicabilité », écrit le Dr De Munck, le président, « notamment sur le plan de la perception du ticket modérateur (à noter que la question vaut également pour le simple avis 109012) mais aussi sur la tarification prévue pour les téléconsultations par téléphone, à peine plus élevée que l’honoraire d’un ‘simple’ avis mais de moitié moins élevé (10,10 €) que ce que peuvent facturer aujourd’hui les MG pour une téléconsultation 101135 (20 €).
Sans nier qu’il y a des abus de téléconsultations covid, « surtout par des plates-formes comme Doktr de Proximus », le GBO demande à ce qu’en cette période de rebond de l’épidémie imputable à omicron, la solution transitoire (certes adoptée par tous les bancs en médico-mut le 13 décembre…) ne pénalise pas l’immense majorité des MG qui travaillent correctement.
« Le GBO/Cartel est donc d’avis que les codes créés pour le covid (dont le 101135 pour la continuité des soins) doivent impérativement rester d’application aussi longtemps que la pandémie est là. » En ce compris une possibilité d’attester le 101135 cinq fois par période de 30 jours, par patient (« le système transitoire réduirait drastiquement – 4 fois par an et par patient – cette tolérance, pourtant bien nécessaire en période de pandémie »).
Le GBO/Cartel- répète toutefois se réjouir qu’on ait instauré l’obligation d’une relation thérapeutique et rapporte que certains « notamment parmi les OA, se sont attachés à essayer de faire l’impasse sur cette obligation pourtant fondamentale. Ce faisant, ils ouvraient – à dessein ? – la porte à toutes les dérives commerciales qui foisonnent pour le moment grâce à une utilisation inappropriée du code 101135 et ce aux dépens de tout ce qui a été imaginé pour renforcer la première ligne ? »
Par ailleurs, le GBO/Cartel demande à Frank Vandenbroucke que les autorités soient attentives à la fracture numérique : la consultation par téléphone doit rester une option à côté de de la vidéo-consultation. Le syndicat préconise le réexamen des honoraires envisagés pour ces phonoconsultations, qu’on relève leur nombre maximal par an et qu’on crée dès à présent un code spécifique pour les téléconsultations (par téléphone et par vidéo) pour les services de garde sans exigence de lien préalable soignant-soigné.
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