Grâce à des dispositifs médicaux interactifs, la société Axinesis traite de la neuro-réadaptation de l’enfant et de l’adulte souffrant de déficits moteurs au niveau des membres supérieurs.
«Tout est parti d’une rencontre avec le Pr Lejeune qui me dit que pour les cérébrolésés, il existe une rééducation pour les membres inférieures mais rien pour les membres supérieurs.» Julien Sapin, CTO d’Axinesis, société basée à Wavre, a une idée. Il va la développer et l’optimiser à partir d’une spin-off de l’UCL. «Nous travaillons à la neuro-réadaptation de l’enfant et de l’adulte souffrant de déficits moteurs au niveau des membres supérieurs grâce à des dispositifs médicaux d’assistance interactifs.» Avec un objectif clair: «Notre volonté est que les gens rentrent chez eux en autonomie le plus rapidement possible. En cela notre approche est très pratique. On ne remplace évidemment pas le thérapeute.»
Le premier produit développé par Axinesis, le «REAplan», est un dispositif d’assistance robotisé novateur qui permet la mobilisation du bras des patients victimes d’AVC, mais qui permet aussi de suivre les enfants et adolescents souffrant d’IMoC (infirmité motrice d’origine cérébrale).
«Il s’agit d’une thérapie ludique et la seule limite est la fatigue du patient. Notre produit répond à un besoin précis en matière de rééducation intensive et fonctionnelle. Comme le robot ne fatigue pas, il permet une rééducation intensive. On atteint les 750 mouvements par quart d’heure. On développe aussi des jeux vidéos thérapeutiques pour répondre à différentes demandes cliniques: tâches complexes, exercices rythmiques, tâche de pointage...» Ce dispositif médical est le fruit de plusieurs années de recherches. Aujourd’hui, Axinesis travaille en collaboration avec de nombreuses institutions académiques (Saint-Luc, Godinne, Dinant...) sur la thématique de la robotique ou de la réalité augmentée, dans le domaine de la neurorééducation, ainsi que sur d’autres projets de recherches pour mettre au point les futures technologies destinées à une meilleure prise en charge des patients cérébrolésés. Sa technologie pourrait même aider les personnes plus âgées à rester «fit». «La gériatrie pourrait en effet trouver évidemment aussi un intérêt dans notre démarche et notre réflexion. De toute façon, le robot détecte si oui ou non, on a besoin de son aide.» Le monde s’ouvre aujourd’hui à la société: «On travaille notamment avec la France et à Montréal avec la Chaire de Recherche en Génie de la Réadaptation Pédiatrique.»