Medispring, le logiciel médical open-source, a organisé une soirée à l’attention des spécialistes, la première d’une série. La coopérative entend leur faire découvrir tout ce que son soft pourrait, en l’état, faire pour eux en consultation privée.
La genèse de MediSpring, on la connait. Elle se nourrit de cette volonté de généralistes wallons de se réapproprier l’outil informatique qu’ils emploient au quotidien. D’où la création d’une coopérative en charge de développer un DMI. « Nous avons désormais 1.200 utilisateurs, et un peu plus de 1.000 coopérateurs », déclare Tanguy de Thier, son vice-président.
Le Dr De Thier, lui-même MG à Ciney, a toutes les raisons de penser que MediSpring sera bien enregistré (ou si vous préférez : labélisé) en médico-mut en février 2020. « Les récents tests se sont certes soldés par quelques ‘flags’ orange [quelques points à affiner, ndlr] qu’on s’emploie à régler. Mais l’appréciation est globalement favorable », indique notre interlocuteur. « La coopérative ne peut se contenter d’en rester là, elle veut assurer sa croissance. Nous avons jugé pertinent d’aller vers les confrères spécialistes, d’autant que dès janvier, eux aussi seront soumis à l’obligation de prescription électronique. Beaucoup se demandent encore comment y répondre. »
MediSpring n’a pas opté pour la mise au point de modules séparés de prescription à leur attention. Ils peuvent profiter des autres fonctionnalités du programme qui existent déjà, facturation, courrier, documents types, accès aux réseaux santé…, poursuit le Dr De Thier. « Nous ne nous sommes pas engagés à développer X logiciels ‘à la carte’, qui colleraient chacun aux besoins spécifiques d’une discipline, mais à proposer une version convenant à toutes. En somme, un ‘produit généraliste pour spécialistes’… »
La soirée d’info d’hier, à Charleroi, n’a pas attiré la grande foule, admet MediSpring. La période pré-Fêtes, il est vrai, n’est pas propice. D’autres dates seront programmées ces deux prochains mois, à Bruxelles, Namur et Liège. « En revanche, les participants manifestaient un clair intérêt. Ce qui semble les marquer le plus, c’est la dimension coopérative, le fait de ne pas pouvoir être dépossédés du produit, l’idée d’investir comme partenaires…»