Depuis deux ans, à l’initiative d’Alexander De Croo, ministre à l’époque de l’Agenda numérique, un groupe d’experts s’investit dans la réflexion du développement de l’intelligence artificielle en Belgique. « AI 4 Belgium » naissait. Un volet santé de ce projet a été lancé. Il sera co-dirigé par le Dr Giovanni Briganti. Le projet démarre concrètement le 5 octobre prochain avec un colloque digital de 17 à 18h30.
AI4belgium se base sur approche communautaire visant à permettre aux personnes et aux organisations belges de saisir les opportunités de l’Intelligence Artificielle tout en facilitant de manière responsable la transition en cours. AI 4 Belgium a l’ambition de positionner la Belgique dans le paysage européen de l’AI.
Un rendez-vous le 5 octobre
Le volet santé de ce projet démarre concrètement le 5 octobre prochain avec un workgroupe santé virtuel. Le Dr Giovanni Briganti vient d’être nommé co-leader du workgroup santé de l’AI4 Belgium. Une très belle reconnaissance : « Je tiens à m’investir dans ce projet pour que cette évolution puisse déboucher sur des projets concrets pour les patients, les médecins et leur pratique. Cela va nous permettre de faire rencontrer et échanger tous les acteurs. »
Un avis partagé par l’autre co-leader, Alexander Olbrechts, Business Group Leader Health Tech chez Agoria : « Notre volonté en mettant en place le Workshop est de créer des opportunités et de permettre des avancées pour le monde de la santé. L’AI est très importante pour le secteur de la médecine. »
Un cadre légal et éthique
Pour Nathanael Ackerman, général manager d’AI4Belgium, "l’idée du groupe de travail d’AI4Belgique en santé est de faire émerger des projets entre les différents acteurs du monde de la santé."
Le kick-off aura lieu le 5 octobre. Il y a de véritables besoins en santé avec des applications concrètes en IA. "Nous proposons au travers d’AI4Health de suivre trois lignes directrices : favoriser une meilleure intégration des technologies IA dans les hôpitaux et les soins de santé ; sensibiliser et former les médecins aux outils et aux technologies de l’IA...et enfin contribuer à la définition du cadre légal et éthique européen et belge afin de permettre un déploiement sécurisé de ces technologies."
Former les médecins
Enseignant l’Intelligence Artificielle à l’UMons, à l’ULB et la physiologie à Lausanne, médecin et expert en intelligence artificielle dans le domaine de la santé à l'ULB, le Dr Giovanni Briganti veut apporter son expertise dans ce projet : « Ma volonté est de créer des ponts entre les médecins, les hôpitaux et les entreprises. Chacun doit mieux comprendre les défis des autres. Aujourd’hui, Il y a des gros problèmes avec des solutions qui ne sont pas assez robustes pour la pratique clinique. Il est donc temps d’améliorer l’écoute entre les acteurs pour optimaliser la technologie. L’IA a tellement de potentiel pour améliorer la qualité des soins pour le patient, du travail pour le médecin, et les processus pour l’hôpital »
Pour lui, on doit concentrer les efforts afin que « l’AI apporte quelque chose aux médecins dans leur pratique et qu’ils y adhèrent plus naturellement. Pour cela, nous devons nous pencher évidemment sur leur formation à ces nouvelles technologies. L’IA peut évidemment aussi apporter de nouvelles pratiques à tous les étages des institutions hospitalières. »
La confiance dans la technologie
Dans leur pratique quotidienne à l’hôpital ou au cabinet, « les médecins ont besoin de solutions robustes, de solutions en laquelle ils puissent avoir confiance voire qu’ils puissent co- dévellopper. Leur adhésion n’en sera que meilleure. »
Penser aux étudiants
Son approche se veut évidemment à 360° : « Nous pensons à l’amélioration de la pratique actuelle de la médecine mais aussi à mettre en place des cours d’intelligence artificielle dans les universités dès que possible, pour les étudiants en médecine et pour les médecins. » Rendez-vous le 5 octobre.