L’Inami va financer des projets pilotes de suivi à domicile de patients covid+ post-hospitalisation. Grâce au télémonitoring, une équipe médicale va suivre ceux-ci H 24, 7 jours sur 7. L’expérience sera instructive quant aux possibilités et aux limites de la méthode, qui pourrait à l’avenir cibler d’autres groupes de patients.
S’appuyer sur des solutions technologiques pour tenir à l’œil l’évolution de patients covid partiellement rétablis permet de libérer plus tôt des lits d’hôpital, tout en garantissant aux soignants de l’ambulatoire qui vont prendre le relais un meilleur soutien. Voilà l’idée clef qui sous-tend le concept lancé aujourd’hui par l’Inami. L’Institut compte conclure des conventions de financement, jusque fin 2021 minimum, avec des hôpitaux et des groupements de dispensateurs (par exemple des groupements d’infirmiers, des organisations de MG…) candidats à l’expérience.
A vrai dire, dans la logique d’une approche médicale intégrée, le télémonitoring peut aussi prendre place avant une hospitalisation. Pour mémoire, l’appli web SafeLink mise au point en mars dernier déjà par le Réseau santé wallon avec l’appui de la SSMG et du Collège pour la validation de l’algorithme, alerte le MG référent en cas de détérioration de l’état de son patient, et le MG peut décider de l’adresser en 2ème ligne.
Dans le nouveau type de trajet de soins envisagé par l’Inami, les patients seront suivis jusqu’à 3 semaines avant une hospitalisation et jusqu’à 6 semaines par après. Ils devront avoir donné leur consentement et seront enregistrés par le médecin généraliste, le médecin coordinateur ou un médecin spécialiste via un point de contact central.
L’équipe médicale qui assurera le télémonitoring devra être à même de prendre simultanément en charge au moins 200 patients et de garantir la disponibilité d’un médecin (généraliste) traitant. Elle pourra travailller avec un appareillage de mesure automatique connecté ou des applis dans lesquelles patients, aidants proches ou infirmiers du domicile encodent les paramètres cliniques voulus, qu’elle mettra à disposition des participants. Elle devra spécifier dès sa candidature les protocoles utilisés pour le télémonitoring et la ou les applis et plateforme électronique sécurisées qu’elle emploie pour collecter les données des patients. A charge pour cette équipe, en cas de variation alarmante des valeurs, de prévenir patient et médecin traitant pour une éventuelle adaptation du traitement.
« Un groupement de dispensateurs de soins ou un hôpital peut envoyer un dossier de demande à mobilehealth@riziv-inami.fgov.be », indique l’Inami. Celui-ci va veiller, outre au respect des critères ci-dessus, à une bonne répartition par province des projets pilotes activés. L’Institut dit « prévoir une indemnité par patient pour les dispensateurs de soins, en fonction du groupe cible et de l’appareillage utilisé ».
Derniers commentaires
ANNE DAISNE
30 décembre 2020Et les kinésithérapeutes dans tout ça !!!!