L’IA aide à prédire les crises de boulimie et d’alcoolisme chez les personnes souffrant de troubles de l’alimentation et d’alcoolisme

Un modèle d’intelligence artificielle (IA) récemment développé peut aider à prédire les crises de boulimie et de boisson chez les patients souffrant de boulimie et de troubles liés à la consommation d’alcool. Cette recherche a été publiée dans la revue scientifique Psychological Medicine, a annoncé la KU Leuven, qui a participé à l'étude.

Les chercheurs, du groupe Mind-Body Research de la KU Leuven et de l’université de Berkeley en Californie, ont suivi 120 patients sur une période de 12 mois. Ils ont étudié leur comportement alimentaire et leur consommation d’alcool, ainsi que divers facteurs émotionnels, comportementaux et contextuels. Pour ce faire, les participants ont rapporté leur comportement et leurs expériences 8 fois par jour, à des jours précis de la semaine.

À partir de toutes les données, les chercheurs ont pu rechercher des schémas et des prédicteurs de comportements alimentaires ou de consommation d’alcool problématiques. Des modèles d’apprentissage automatique et d’IA ont été utilisés à cette fin.

Les scientifiques ont ainsi développé des modèles au niveau du groupe et des modèles adaptés à chaque patient. Les modèles de groupe, qui regroupent les données de plusieurs patients, sont généralement plus performants que les modèles individuels. Parmi les principaux facteurs prédictifs de l’hyperphagie et de l’hyperconsommation d’alcool, on trouve l’envie compulsive de manger ou de boire et le moment de la journée. En outre, le contexte social et les facteurs émotionnels ont également joué un rôle important.

«Ces résultats constituent une avancée importante dans la compréhension et la prise en charge des complexités de la boulimie et des troubles liés à la consommation d’alcool», déclare le chercheur Nicolas Leenaerts (KU Leuven). «En utilisant l’IA, nous pouvons mieux prédire quand les crises de boulimie et d’alcool se produiront et intervenir plus efficacement.»

Lorsque le risque est élevé, une alerte pourrait être envoyée immédiatement, adaptée à la situation dans laquelle se trouve le patient à ce moment-là. Selon les chercheurs, une approche aussi fine pourrait améliorer considérablement l’efficacité des traitements de la boulimie et de l’abus d’alcool.

Une telle mise au point est nécessaire, car l’étude a également montré que le contexte social et l’état émotionnel des patients diffèrent considérablement entre les situations de boulimie et celles de consommation abusive d’alcool. Les émotions positives et la situation sociale, par exemple, se sont avérées plus prédictives de la consommation excessive d’alcool, tandis que les émotions négatives étaient plus étroitement associées à la boulimie.

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