Plus de 9.000 personnes ont répondu à l’enquête nationale eHealthMonitor, se réjouit le cabinet De Block. Les chercheurs de l’Imec, eux, recensent 6.500 questionnaires directement exploitables, dont quasi 1.500 remplis par des médecins. Ils « recrutent » désormais des candidats pour des groupes de discussion interactifs sur les applis d’e-santé, programmés en avril.
Pour mémoire, l’étude eHealthMonitor, portée par le Fédéral et les entités fédérées, vise à déterminer comment améliorer les applications numériques au sein des soins de santé. Elle a été confiée à l’institut de recherche flamand Imec. Si elle était à l’origine supposée devenir annuelle, on s’oriente désormais vers une fréquence bisannuelle.
Le volet quantitatif de la première édition s’est déroulé de fin octobre à fin décembre 2019. « Plus de 9.000 personnes ont complété l’enquête, il s’agit d’un succès inespéré ! Ceci prouve l’importance qu’ont les applications numériques dans nos soins », se félicite Maggie De Block. Du côté de l’Imec, on dénombre plus de 6.500 questionnaires complets et on analyse actuellement dans quelle mesure les questionnaires « quittés en cours de route » pourront amener de la farine au moulin.
Les réponses émanent de 3.727 patients et de 2.821 prestataires de soins, dont quasi 1.500 médecins (généralistes : 675 ; spécialistes : 802). Au niveau des autres métiers, les participations s’établissent comme suit : infirmiers : 747 ; pharmaciens : 524 ; et aides-soignants : 73. L’Imec s’emploie à déterminer ce qui explique la si faible contribution de cette dernière profession « afin de pouvoir mieux réagir la prochaine fois », dit-il.
Côté linguistique, 2.500 réponses émanent de francophones et 4.200 de néerlandophones, une ventilation proche du traditionnel « 40-60 » belge, et qu’on retrouve dans tous les groupes cibles. Bruxelles représente environ 10% du total dans chacun de ceux-ci, avec des pics (les spécialistes, 16%) et des creux (les pharmaciens, 8%). Mais dans l’ensemble, l’Imec estime les participations représentatives des régimes linguistiques et des régions.
Forte de l’input de ces répondants, l’opération entre dans la phase suivante, qualitative, annoncée pour avril. « Il s’agit maintenant d’exploiter ce feedback et de se mettre au travail afin d’améliorer ensemble la qualité et l’accessibilité de nos applications e-santé », poursuit la ministre de la Santé. « Et ce, pas uniquement une fois mais de façon structurelle. »
A cette fin, le cabinet lance un appel aux médecins, pharmaciens, infirmiers et aides-soignants : l’Imec recherche des amateurs pour des groupes de discussion interactifs au cours desquels les différents thèmes de l’eHealthMonitor vont être approfondis. Il existe sur son site un formulaire pour d’inscrire. C’est aussi à cet institut de recherche qu’on peut adresser remarques et questions, via ehealthmonitor@imec.be.
Le cabinet De Block situe la publication du rapport final « à l’été 2020 ».
Lire aussi : Qu’attendent les citoyens et les prestataires de soins de l’eSanté ? (eHealthMonitor 2019)