Lors de la dernière Conférence interministérielle Santé publique avant les élections, les membres ont marqué leur accord sur le cofinancement, par les autorités fédérales et fédérées, de deux projets dans l’eSanté, à savoir la création de centres de test eHealth pour la validation de logiciels et la mise en route d'une étude périodique sur le déploiement de l'eSanté auprès des prestataires et usagers de soins ainsi que sur leur utilisation, leur appréciation et leurs attentes.
Interopérabilité
Le premier projet baptisé « Centres de test eHealth » sera créé pour la validation des logiciels afin de garantir leur compatibilité avec les normes eHealth et leur interopérabilité. «Il est important de tester les logiciels et de vérifier leur interopérabilité dans la même dynamique que la Région bruxelloise l’a lancée. Il est en effet essentiel que les futurs logiciels et applications se basent sur les standards internationaux afin, par exemple, d’être aussi compétitifs sur les marchés étrangers et surtout que tout notre système de soins de santé puisse communiquer harmonieusement » nous confie l’un des intervenants. En matière de financement il bénéficiera d’un budget de 375.000 Euros. Les différentes entités participeront selon les clés de répartitions habituelles : le fédéral (300.000 €), la Flandre (37.500 €), la Région wallonne / Communauté française (30.000), la Région de Bruxelles-Capitale (6.750 €) et la Communauté germanophone (750 €)
Des outils concrets pour les médecins
L’autre projet « Evaluation adoption eHealth » a pour objectif de fournir périodiquement des données qualitatives sur le déploiement, l'utilisation et les attentes des applications et des services de santé en ligne par les prestataires de soins de santé et les utilisateurs de soins de santé. « La priorité est d’investir dans des outils concrets que les utilisateurs peuvent mieux s’approprier qu’actuellement. Trop de médecins restent réticents face à des outils parfois pas assez conformes à leur quotidien de travail. Il faut que l’infirmier à domicile, le médecin généraliste ou le médecin spécialiste ou même les médecins dans les services d’urgence puissent utiliser les applications en temps réel. Tous ces médecins et intervenants doivent aussi pouvoir faire des remarques pour que ces outils soient améliorés grâce à l’expérience des usagers. C’est le sens de ce projet » souligne l’un des intervenants En matière de financement, les différentes entités participeront selon les clés de répartitions habituelles : le fédéral (400.000 €), la Flandre (50.000 €), la Région wallonne / Communauté française (40.000), la Région de Bruxelles-Capitale (9.000 €) et la Communauté germanophone (1.000 €) soit un budget total de 500.000 Euros
Inquiétude des médecins
Une autre question sera abordée : « Un travail va être mené à propos de la responsabilité des médecins et des personnes qui partagent l’information. En effet, de plus en plus d’intervenants posent des questions à ce sujet. Ils s’interrogent sur « leur responsabilité » lorsqu’ils déposent une information dans un système et que des données fuites. Il y a une zone grise en terme de responsabilité. Il faut donc clarifier cet aspect pour rassurer les spécialistes et les généralistes qui s’interrogent. »
Des partenaires externes sont sollicités pour les deux projets.
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