Le point de notification des couacs informatiques qu’elle a ouvert mi-2017, «eCrash», a permis à la SSMG de répercuter vers les pouvoirs publics un premier lot de témoignages de généralistes. Elle a l’intention d’instaurer une veille permanente. Elle prépare une nouvelle version de son formulaire, qui donnera plus de possibilités aux répondants, comme montrer le message d’erreur qu’ils ont rencontré.
A la signature de l’accord médico-mut, les syndicats ont salué l’intégration dans le texte d’un volet e-santé. Il concède des manquements dans les programmes informatiques et e-services médicaux, puisqu’il cite une dizaine de pistes d’action pour remédier à la situation. La SSMG, qui avait été auditionnée fin novembre en médico-mut à propos des résultats d’eCrash, serait plutôt en mode ‘Saint Thomas’: elle n’a pas l’air disposée à prendre les bonnes résolutions de la convention pour des certitudes. Elle annonce qu’elle va instaurer une veille permanente des soucis informatiques en pérennisant eCrash et en l’affinant.
Vincent Parmentier, responsable de la cellule e-santé de la SSMG, explique travailler «sur une nouvelle version du formulaire de notification, qui va permettre aux consœurs et confrères de présenter de façon plus détaillée ce qu’ils ont expérimenté comme dysfonctionnement. Nous allons leur proposer de joindre des documents qui illustrent leur témoignage, comme des captures d’écran, par exemple.» L’eCrash II devrait arriver, à lire le communiqué SSMG, le mois prochain (février 2018).
Comme Medi-Sphere l’avait relayé en novembre dernier, eCrash premier du nom avait mis à jour pas mal de frustrations parmi les MG informatisés: programmes et systèmes instables, destinés à devenir obligatoires alors qu’ils sont encore peu ergonomiques et chronophages, n’allégeant pas la charge administrative, etc. Plus récemment, comme certains syndicats l’ont relayé, est venu se greffer le problème de la hausse sensible du prix de licences DMI, auquel il faut rajouter les frais d’installation et de maintenance.
La SSMG le répète: elle n’est pas anti-informatisation. Mais il faut que celle-ci soit bien pensée et fonctionne. Que des mesures soient activement prises pour la résolution des problèmes est nécessaire, selon la société scientifique, pour retenir les forces vives dans la profession et pour augmenter le temps que les MG peuvent réellement consacrer à soigner. «Aujourd’hui, nous estimons la perte de temps imputable à l’usage des outils de l’e-santé à 40 minutes par généraliste par journée de travail», situe le Dr Parmentier.
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