La vingtaine d’établissements siglés Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a adopté le système Memoquest pour assurer par SMS la guidance et le suivi des patients opérés en ambulatoire. D’ici à la fin de cette année, ce « chatbot » ou robot conversationnel mû par un algorythme conçu par la start-up française Calmedica équipera toutes les unités de chirurgie ambulatoire des hôpitaux AP-HP.
Ce dispositif équipe déjà une centaine d’hôpitaux publics et privés en France, et selon une étude réalisée à l’hôpital Saint-Antoine, pionnier dans le domaine, on constate une amélioration du respect des consignes préopératoires avec l'utilisation du SMS par rapport à l'appel téléphonique et un taux de réponse au SMS supérieur à celui de l'appel (95% contre 60%). Une division par 10 des retards supérieurs à 30 minutes le jour de l'opération a également été observée pour les patients pris en charge par le robot. « À partir des fiches d'appels utilisées par les infirmières des unités de chirurgie ambulatoire pour assurer le suivi des patients à domicile, Calmedica développe un algorithme de questions-réponses adapté à chaque hôpital et validé par l'autorité médicale en charge du protocole. Celui-ci peut être réajusté à tout moment selon les besoins de l'équipe médicale » explique Corinne Segalen co-fondatrice de Calmedica avec Alexis Hernot. Outre le bénéfice constaté avant l’opération, le recul permet de conclure à une amélioration du suivi postopératoire grâce à Memoquest. Le lendemain de l'intervention, le "robot" envoie un SMS pour demander aux patients de confirmer que tout va bien. En cas d'absence de réponse dans l'heure, une alerte se déclenche. « Dans ce cas, le "robot" renvoie un message en leur demandant quel est le problème et en fonction de leur réponse, le logiciel renvoie des consignes adaptées. Si ça ne va toujours pas après, on appelle et on intervient », a détaillé à l’AFP Anne Soulier, responsable de l'unité de chirurgie ambulatoire à l'hôpital Saint-Antoine. Memoquest permettrait donc d’économiser temps et argent et d’optimiser l’accompagnement des patients.