La différence entre l'Arizona et la Vivaldi dans le domaine éthique est le "programme" dont s'est doté la nouvelle coalition gouvernementale, au lieu de faire face à un "verrou", a expliqué mercredi le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit).
L''accord de gouvernement inclut les questions de la maternité de substitution (mères porteuses), la déclaration anticipée dans le cadre de l'euthanasie pour les personnes démentes et la suppression de l'anonymat des donneurs de sperme et d'ovocyte. Il aborde aussi la question délicate de l'avortement sur laquelle aucun accord n'avait pu être trouvé sous la législature passée. Le fossé était alo rs profond entre socialistes, écologistes, communistes, libéraux et Défi qui soutenaient une extension du délai à 18 semaines et la suppression du délai de réflexion, et le CD&V, la N-VA et le VB qui y étaient farouchement opposés. Une étude pluridisciplinaire avait été réalisée par un collège d'experts pour servir de base à un accord, en vain.
"En quatre ans, nous n'avons enregistré aucun progrès", a rappelé le ministre socialiste. "Nous avons vécu une grande frustration sous la Vivaldi, tout devait se dérouler selon le consensus et c'est devenu un verrou absolu".
L'accord Arizona règle certaines matières, comme l'anonymat des dons de sperme et d'ovocyte ou de la maternité pour autrui. Pour d'autres, comme l'avortement, il laisse toutefois la question ouverte. Il prévoit de "poursuivre le débat sociétal" sur la base du rapport du comité d'experts et de modifier la législation actuelle "après consensus au sein des partis de la majorité".
Le ministre s'est toutefois montré confiant. "Je crois dans l'engagement de mener un débat honnête", a-t-il affirmé. "Maintenant, nous n'avons plus de verrou mais un programme".
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