Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de mettre fin aux moyens financiers complémentaires alloués aux centres psycho-médicaux sociaux (CPMS) pour renforcer la prise en charge psychologique des jeunes durant la crise sanitaire.
Face à la détresse exprimée par un grand nombre de jeunes durant les confinements successifs, le gouvernement de la Fédération avait décidé de dégager d'urgence quelque 12 millions d'euros pour renforcer les équipes des CPMS.
La mesure avait permis d'engager quelque 250 équivalents temps-plein, soit une augmentation des effectifs de l'ordre de 15%.
Au printemps dernier, quelque 400 travailleurs des CPMS avaient manifesté devant le siège du gouvernement pour réclamer la pérennisation de ces moyens financiers appelés à s'éteindre durant l'été. Le gouvernement avait alors accepté de les prolonger jusque fin novembre 2022, renvoyant tout refinancement au débat budgétaire pour 2023.
Interrogée mardi en commission du Parlement par la députée Marie-Martine Schyns (Les Engagés) sur cette demande refinancement pérenne, la ministre de l'Education Caroline Désir (PS) a douché les espoirs du secteur.
"Des moyens complémentaires ne pourront être accordés aux CPMS au regard du contexte budgétaire extrêmement difficile et la nécessité d'agir sur les conséquences de la crise énergétique", a-t-elle indiqué sur base des résultats du conclave budgétaire de la FWB vendredi dernier.
La ministre a toutefois précisé être en contact avec le ministre fédéral de Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit) pour "envisager un renfort des liens entre les opérateurs" de la santé mentale.
La Fédération Wallonie-Bruxelles compte près de 200 centres PMS sur son territoire, lesquels emploient actuellement quelque 1.650 équivalents temps-plein.
Leur rôle est d'accueillir, écouter et aider les élèves de la maternelle jusqu'à la fin du secondaire en matière de scolarité, d'éducation, de vie familiale et sociale, de santé ou encore d'orientation scolaire et professionnelle.