Bagarre entre un gastroentérologue et un anesthésiste en salle d'opération

Le tribunal correctionnel d'Eupen s'est penché lundi sur un dossier relatif à une bagarre survenue le 1er juillet 2016, dans une salle d'opération de l'hôpital d'Eupen. Un gastroentérologue est accusé d'avoir porté des coups à un anesthésiste. Il a fait l'objet d'une citation directe.

Les deux hommes en sont venus aux mains alors qu'une patiente mineure avait été admise à l'hôpital et devait être opérée, après avoir tenté de se suicider. Le volume sonore d'un moniteur de contrôle est à l'origine de l'altercation. Les deux protagonistes se sont expliqués ce lundi.

"Avant l'opération, on a attendu presque deux heures l'arrivée de l'assistante personnelle du gastroentérologue. Alors que j'assistais à une autre opération, j'ai reçu un coup du fil du médecin qui souhaitait que je m'y rendre directement mais c'était impossible", a expliqué l'anesthésiste. Ce dernier a finalement quitté la salle d'opération. "A mon arrivée, la patiente était déjà endormie et j'ai constaté que le moniteur de contrôle était éteint", a-t-il ajouté, précisant que normalement il devait fonctionner.

La version du gastroentérologue est différente. Il explique souffrir d'un problème au niveau de l'oreille et ne pas supporter les bips du moniteur à un haut volume sonore. Il aurait donc demandé à l'anesthésiste de diminuer le volume de l'appareil de contrôle, ce qu'il aurait refusé.

Une altercation verbale a éclaté entre les deux hommes avant que le gastroentérologue ne décide de faire sortir l'anesthésiste de la salle d'opération.

L'anesthésiste qui présentait des hématomes au bras, s'est constitué partie civile. Outre les blessures qui lui ont été occasionnées, il regrette le fait que le gastroentérologue n'ait pas attendu sa présence pour administrer des sédatifs la à patiente.

Le parquet estime pour sa part qu'il n'est pas saisi de question de l'administration des sédatifs. Pour les coups, il réclame une peine de 60 heures de travail assortie de 600 euros d'amende.

La défense réclame l'acquittement du spécialiste estimant qu'il a été provoqué par l'anesthésiste et que rien de prouve que les hématomes dont il fait état sont en lien avec le fait qu'il l'a empoigné pour le faire sortir de la salle d'opération.

Le jugement interviendra le 4 juin.

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