Un pas vient d'être franchi aux Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles dans l'amélioration de la localisation de la source d'une épilepsie, alors que samedi sera la Journée Mondiale de cette maladie neurologique.
En recourant à un algorithme qui détecte les anomalies dans les données électroencéphalographiques, les chercheurs ont constaté qu'il était possible de cibler exactement la zone de la source d'une crise épileptique, avec une plus haute probabilité qu'en recourant aux techniques actuelles.
Cette nouvelle avancée médicale sera bénéfique pour le traitement des épilepsies dites "réfractaires" aux traitements médicamenteux, pour lesquelles la chirurgie est donc nécessaire. Au préalable, une électroencéphalographie (EEG) est réalisée. Elle enregistre les activités anormales du cerveau pendant et en dehors des crises, durant une semaine.
La récente recherche des Cliniques Saint-Luc, publiée dans la revue scientifique Seizure, a utilisé un logiciel qui a analysé les tracés EEG de 24 patients qui ont déjà été opérés avec succès. Il a calculé les probabilités de localisation des sources des crises et a pu confirmer les zones précises du cerveau au niveau desquelles les opérations ont été pratiquées.
Pour la professeure Susan Ferrao Santos, neurologue épileptologue, responsable du Centre de référence pour l'épilepsie réfractaire des Cliniques universitaires Saint-Luc, il s'agit d'une très bonne nouvelle. "La localisation est correcte pour 67% des patients. C'est très bon comparé aux autres méthodes utilisées. Dans une étude qui passe en revue des outils qui étaient déjà à disposition, on peut voir que l'IRM est précise à 55%, que le PET-scan l'est à 33% et que le SPECT ictal l'est quant à lui à 40%. L'aide est donc significative", a-t-elle déclaré.