Les nouveaux propriétaires russe et français du célèbre guide gastronomique Gault&Millau veulent "prendre le virage du digital" et développer la transmission du patrimoine français, a indiqué à l'AFP son président qui assure qu'il "reste une société française".
"Nous devons prendre le virage du digital très rapidement", à déclaré Jacques Bally, nouveau président du prestigieux guide. "Nous avons un marché historique, nous voulons nous baser sur ce socle de valeurs et d'image et travailler d'autres sujets".
Gault & Millau a annoncé mercredi sa reprise par la Holding NTI, dont le russe Vladislav Skvortsov et le français Jacques Bally sont respectivement actionnaires majoritaire et minoritaire. Les montants de la transaction et des investissements à venir n'ont pas été dévoilés.
"Nous voulons développer de nouveaux projets autour de l'éducation, la transmission et la diffusion du patrimoine culinaire français", indique Jacques Bally, qui a été vice-président du groupe d'hôtellerie et restauration Alain Ducasse, puis a dirigé le groupe d'hôtellerie Sibuet, avant de gérer l'édition russe du Gault&Millau, lancée en novembre 2017.
"Le digital intéresse surtout Vladislav Skvortsov, financier trentenaire "francophone et amoureux des arts de la table", qui "connaît bien le monde de la gastronomie et du digital, en plein boom en Russie", ajoute M. Bally.
"Enfin nous voulons développer notre rôle de tiers de confiance, et étendre la labellisation 'Gault&Millau' à tout l'univers alimentaire. Nous voulons valider tout ce qui est bon, en apposant notre logo sur des produits", a ajouté M. Bally.
M. Bally, qui travaille au rachat de Gault&Millau depuis 2013, dit "avoir échoué à trouver ce qu'il fallait en France" en terme de financements et s'être donc tourné vers son ami russe, rencontré dans la station de ski de Megève, dans les Alpes françaises.