Les scientifiques de l'Université d'Anvers (UA) ont mis au point un "traitement antirouille innovant" pour les patients atteints de sclérose en plaques (SEP), communique l'équipe internationale qui entoure le Professeur Tom Vanden Berghe. Leur trouvaille permettrait de préserver les cellules nerveuses.
Chez les personnes victimes de la SEP, le système immunitaire s'en prend aux cellules nerveuses. La plupart des traitements existants ralentissent l'évolution de la maladie, mais ils ne la soignent pas. "La nécessité d'un traitement axé sur la protection des cellules est donc grande", affirment les chercheurs.
À un stade précoce de la sclérose en plaques, les dégâts peuvent être partiellement ou complètement réparés. Sur le long terme, cela n'est plus possible. Les lésions deviennent trop grandes et les cellules nerveuses ne remplissent plus leur fonction.
Le Professeur Vanden Berghe et son équipe ont décelé un facteur important qui semble être responsable des lésions cérébrales. "La couche protectrice autour des cellules nerveuses se rouille en partie", raconte-t-il. "Le processus de rouille biologique semble affecter les cellules nerveuses."
En parallèle, le Professeur Koen Augustyns de l'UA travaille depuis des années sur une thérapie qui peut bloquer efficacement la rouille biologique appelée ferroptose. Dans un modèle expérimental de SEP progressive, le résultat de ses recherches s'avère être très efficace en ce qui concerne la préservation des cellules nerveuses.
Il semble même freiner l'attaque lancée par le système immunitaire. "Cette découverte (...) constitue une avancée importante dans la compréhension du processus de la maladie", considère Tom Vanden Berghe. "Pouvoir arrêter ce mécanisme de rouille dans des modèles précliniques crée de l'espoir."
Dans le courant des prochaines années, les collaborateurs de Tom Vanden Berghe et de Koen Augustyns se concentreront sur le développement d'un nouveau médicament capable d'anéantir la ferroptose dans le cerveau.