L'hôpital Vincent Van Gogh à Marchienne-au-Pont (Charleroi) fermera à partir du 1er juillet prochain son service de gardes psychiatriques la nuit et le week-end, a indiqué vendredi le porte-parole de l'Intercommunale de santé publique du Pays de Charleroi. L'ISPPC évoque une décision prise à la demande des médecins, et confortée par ailleurs par des motifs de coût.
Les gardes au sein du service sont devenues au fil des années de plus en plus difficiles à organiser, selon le porte-parole, avec deux tiers des médecins âgés de plus de 55 ans et la difficulté persistante d'en recruter de nouveaux pour les épauler.
A l'origine, ce service de gardes était financé par les autorités fédérales, selon l'ISPCC. Depuis plusieurs années, ce n'était toutefois plus le cas. L'intercommunale en assurait donc la charge financière, pour un coût annuel de quelque 500.000 euros.
L'hôpital Vincent Van Gogh était l'un des derniers du pays à assurer des gardes psychiatriques la nuit et le week-end. "Au sein de l'ISPPC, on pense que ce type de services est nécessaire mais les options prises au niveau fédéral ne permettent pas d'en assumer la charge", estime le porte-parole.
A partir du 1er juillet, les patients présentant des difficultés psychiatriques devront se diriger la nuit et le week-end vers un service d'urgences classiques des hôpitaux de l'ISPPC. En cas de besoin, des médecins psychiatres pourront être appelés.
Derniers commentaires
Bernard Deparis
28 juin 2023La santé mentale, priorité des priorités qu'ils disaient ?
On voit... Les troubles mentaux s'arrêtent les nuits et les weekends, c'est bien connu de tous les praticiens.
En fermant des services de garde faute de combattants, comment va-t-on assurer une continuité de soins ?
Je lis : "les patients présentant des difficultés psychiatriques devront se diriger la nuit et le week-end vers un service d'urgences classiques des hôpitaux de l'ISPPC. En cas de besoin, des médecins psychiatres pourront être appelés". Mais si justement on ferme les urgences psy parce qu'il n'y a plus assez de psychiatres pour assurer les gardes, on va les appeler où au juste, et à quel prix ?
Kafka, au secours !
Vincent Haufroid
19 juin 2023Nous y sommes. Ça ne fait que commencer . Mais rassurez-vous braves gens , politiques et syndicats sont d’accord pour continuer à décourager les vocations…