Combative comme ministre fédérale de la Santé, les mutuelles, les syndicats et d'autres acteurs de la santé se souviennent des années Laurette Onkelinx. Parmi ces personnalités, Jacques De Toeuf, vice-président de l'Absym.
Combative comme ministre fédérale de la Santé, les mutuelles, les syndicats et d'autres acteurs de la santé se souviennent des années Laurette Onkelinx. Parmi ces personnalités, Jacques De Toeuf, vice-président de l'Absym, garde le souvenir d'une personne «cohérente dans sa rigidité qui n'a jamais menti ou fait des coups bas. On avait avec elle des discussions franches et elle était toujours disponible, aimable et courtoise.» Il ne cache pas que «l'on perd quelqu'un de grande valeur, même si, lorsqu’on parlait avec elle ou son cabinet, nous n'arrivions pas toujours à faire changer les choses directement. Parfois les évolutions se faisaient grâce aux mutuelles, aux autres partis de la majorité….» Il compare aussi son action avec celle de Maggy DeBlock: «Il y a une différence avec Mme De Block qui consulte plus et qui parfois peut changer légèrement d'orientation alors que ce n'était pas le cas avant.»
D'autres intervenants médicaux francophones regrettent aussi l'ex-ministre Onkelinx par rapport à Maggie De Block. En parlant de l'ex-ministre fédérale de la Santé, ils disent qu'elle «au moins les recevait au cabinet et les écoutait».
Lorsqu'on quitte une fonction, la tendance générale n'est pas à l'assassinat public mais plutôt à la compassion et au respect. Hier, Laurette Onkelinx a connu un concert de louanges inévitable en cette occasion de la part de l'ancienne ministre de la Santé de la FWB, Catherine Fonck (cdH) – «quelles que soient nos différences, respect pour l'engagement politique de Laurette Onkelinx pendant toutes ces années!» – mais aussi de l’éphémère ministre wallon de la Santé et bourgmestre de Charleroi, Paul Magnette – «je salue le travail de Laurette, une femme et une camarade exceptionnelle, qui nous a permis de gagner tant de combats», a-t-il affirmé dans un tweet. Celui qui l'a bien connue lorsqu'elle se battait pour son budget des soins de santé, fut sans conteste, l'ancien Premier ministre Guy Verhofstadt (Open Vld): «Jamais un moment ennuyeux. Nous avions plus souvent des divergences que nous n'étions d'accord, surtout en ce qui concerne le budget. Les mots durs et les portes qui claquent étaient de pures collisions politiques. Laurette est d'abord une chouette femme», a-t-il déclaré à l'agence Belga. Le témoignage sans doute le plus surprenant pour elle sera celui du président de la Chambre, Siegfried Bracke (N-VA): «Elle me manquera. Malgré nos grandes divergences politiques, j'ai toujours beaucoup apprécié son professionnalisme, sa fiabilité et sa sagesse.» Di Rupo, quand à lui, a rappelé l'engagement déterminant de Laurette pour l'action sociale.