Le Conseil national de l’Ordre des médecins a examiné récemment la question de savoir si un médecin coordinateur et conseiller (MCC) d’une maison de repos et de soins peut intervenir en tant que premier ou deuxième médecin consulté dans le cadre de la procédure d’euthanasie de l’un des résidents de cette maison de repos et de soins.
La loi sur l'euthanasie exige l'indépendance et la compétence des médecins consultés. Pour le MCC, dont le rôle est intrinsèquement lié à la maison de repos et à ses résidents, cette indépendance peut être compromise, remettant en question sa participation dans la procédure d’euthanasie.
1. Exigences de compétence: La loi stipule que le premier médecin consulté doit être compétent concernant la pathologie du patient. En tant que médecin généraliste agréé, un MCC pourrait remplir cette condition. Cependant, le deuxième médecin consulté, nécessairement un psychiatre ou un spécialiste, impose des critères plus stricts, souvent hors de la portée d'un MCC.
2. Exigences d'indépendance: L'indépendance est cruciale pour garantir une évaluation objective. Le MCC, souvent impliqué dans les soins continus et la coordination médicale des résidents, pourrait se trouver en conflit d’intérêts ou sous influence hiérarchique, compromettant cette indépendance essentielle.
Le Conseil national, en considérant les obligations légales du MCC et son implication régulière dans les soins des résidents, conclut qu’il est déconseillé que le MCC agisse comme médecin consultant dans l'euthanasie d'un résident. Cette position reflète un engagement profond envers l'éthique médicale, où l'indépendance et la compétence ne sont pas seulement des exigences légales, mais des piliers de la confiance et de l'intégrité dans la pratique médicale.
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