La prolongation de la convention « Projet transversal Covid-19 long » a été actée lors du dernier Comité d’assurance. Les chiffres montrent que le trajet de soins a été initié environ 1 000 fois par le médecin généraliste. Elle sera prolongée à partir du 1er juillet 2023, et remplacera la convention qui était en vigueur jusqu'au 30 juin 2023. Elle se terminera le 30 juin 2024.
Pour rappel, la convention actuelle « Convention Post-COVID-19 pour une approche de soins adaptée » avait été approuvée par le Comité de l'assurance le 21 novembre 2022.
Évaluation prévue et en cours
Les organismes assureurs ont collecté les chiffres globaux du trajet de soins jusqu'en mars 2023. Ceux-ci montrent que le trajet de soins a été initié environ 1 000 fois par le médecin généraliste. La plupart des trajets de soins ont été initiés chez les femmes et les personnes âgées de 41 à 60 ans. Les médecins généralistes étaient bien répartis géographiquement, et l’application de cette convention n’est donc pas concentrée.
Une évaluation de la convention va se poursuivre. D'une part, elle sera réalisée par le Cebam et l'EBP à travers des focus groupes, et d'autre part, une mise à jour sera faite sur le consensus scientifique à travers une analyse de la littérature par Sciensano et le KCE. Huit médecins généralistes participeront à chaque focus groups. Les organismes d'assurance s'engagent, d’ailleurs, à fournir des données agrégées et anonymisées, nécessaires à l'évaluation. L'évaluation sera transmise au groupe de travail d'ici le 1 er novembre 2023.
Un même honoraire pour un spécialiste que pour les autres ?
Même si le fait est acté, certains spécialistes s’étonnent d’être payés au même tarif que les autres (Kiné, diététicien, généraliste,....) comme participant à la concertation d’équipe. Ils recevront en effet toutes et tous 21,20 euros. Un élément qui pourrait ne pas favoriser l’engagement en masse des spécialistes dans ce projet.
Un élargissement possible au-delà du covid
Les résultats positifs de cette convention amène le groupe de travail à élargir sa réflexion. Il estime que ce groupe cible pourrait être élargi pour inclure le syndrome postsoins intensifs (PICS) ou d'autres affections chroniques post-virales.
Les prestataires doivent mieux connaître ce trajet de soins
Un effort va également être fait à destination des prestataires de soins : « Une bonne politique de communication doit être élaborée en même temps que la convention. Tous les prestataires de soins concernés doivent connaître le trajet de soins "COVID-19 Long", la manière dont il peut être mis en place et les options qui s'offrent au patient. Lors de la mise en œuvre du changement, une communication claire via le site web de l’INAMI, les réseaux multidisciplinaires locaux et un suivi permanent de la part de l’INAMI devraient être assurés. »