À partir du 1er février 2023, les gériatres auront droit à des honoraires de surveillance majoré pendant six jours (au lieu de cinq) pour un patient hospitalisé. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la nécessaire revalorisation des gériatres.
“Nous avons plus que jamais besoin de ces médecins dans le contexte du vieillissement de la population. Ils sont également confrontés à une complexité médicale croissante”, indique Frank Vandenbroucke mardi dans un communiqué.
La gériatrie est une discipline dont la caractéristique principale est l'évaluation, le traitement et la réadaptation holistiques et multidisciplinaires des patients les plus âgés, qui par définition sont confrontés à la polypathologie, la polymédication et la fragilité.
Les services de gériatrie sont confrontés au paradoxe d’une complexité médicale croissante alors que la durée de séjour diminue. En conséquence, le nombre de gériatres nécessaire par service augmente, alors que les revenus stagnent. Le gériatre individuel voit sa charge de travail augmenter, mais ses revenus baissent. Alors qu'un afflux important de gériatres est nécessaire, les jeunes médecins sont ainsi poussés vers des disciplines plus attractives financièrement.
C’est pourquoi en 2021, l’accord médico-mutualiste prévoyait qu’un montant de 5 millions d’euros soit utilisé en priorité pour revaloriser les honoraires de surveillance en gériatrie.
Les gériatres recevront l’honoraire majoré d'environ 50 euros à partir du 1er février pour la surveillance d'un patient en gériatrie pendant les six premiers jours d'hospitalisation. Aujourd'hui, ces honoraires ne sont accordés que pour les cinq premiers jours, après quoi ils retombent à un honoraire de surveillance réduit d'environ 11 euros (jusqu'au 30è jour). L'arrêté royal qui réglemente ces honoraires a été publié le 30 décembre 2022.
Le coût de cette revalorisation est estimé à 3,961 millions d'euros. Il est prévu d'augmenter l'honoraire dans une deuxième phase pour atteindre la revalorisation prévue de 5 millions d'euros.