Lors d'une récente conférence le Pr Kips, conseiller du ministre Vandenbroucke pour la réforme du secteur hospitalier, rappelle que le Cabinet et les partenaires de la médico-mut ont pris une série d’engagements au niveau de la réforme du financement de l’imagerie médicale et de la biologie clinique . Les prescripteurs d’imagerie médicale vont également être responsabilisés via la prescription électronique obligatoire couplée à une aide à la décision soutenue par l’intelligence artificielle.
Pour la biologie clinique, Möbius a été chargé d’évaluer les coûts exacts. Ce projet, qui mobilise douze biologistes cliniques, est finalisé actuellement. « Un objectif de cette réforme est également de dégager de l’argent pour le réinjecter dans la sécurité sociale. Nous pensons qu’il y a une marge sur la biologie clinique, qui de façon assez prudente est estimée à 15%. Nous voulons diminuer le remboursement de toute la biologie clinique et le réinjecter dans les hôpitaux. Nous savons que cette marge est déjà employée par les hôpitaux pour financer les secteurs plus déficitaires. Nous voulons être capables de la visualiser. Nous souhaitons que l’affectation de ce montant puisse être discuté entre le conseil médical et le gestionnaire. Le résultat final va rester exactement le même pour les hôpitaux. Tandis que pour les labos privés ambulatoires, l’enveloppe qui va se libérer restera dans les caisses de la sécurité sociale. Nous estimons que cela représentera un montant de près de 46 millions d’euros, que nous mettrons en réserve, moitié pour les médecins spécialistes et moitié pour les médecins généralistes.» Le Pr Kips estime que ce dossier aura bien avancé d’ici la fin du premier trimestre 2023.
Les prescripteurs d'imagerie médicale seront responsabilisés
Pour l’imagerie médicale, le nouveau système de financement comprendra un honoraire professionnel pour le médecin et un honoraire forfaitaire pour le fonctionnement de l’appareil. Ce montant forfaitaire est basé sur un financement standardisé lié à la population. Il tient compte de la part de marché de chaque hôpital en matière d'imagerie médicale lourde, de la consommation actuelle d'examens, d'une consommation standard à déterminer et d'un nombre justifié d'appareils par hôpital.
Une des finalités poursuivies est, l’a rappelé Johan Kips, de réduire le nombre trop élevé de CT-Scans – irradiants – et de mieux exploiter les IRM. Les prescripteurs d’imagerie médicale vont également être responsabilisés via la prescription électronique obligatoire couplée à une aide à la décision soutenue par l’intelligence artificielle. Un appel à l’offre vient d’être lancé pour développer ce système. « Nous espérons qu’il puisse être appliqué sur le terrain fin 2023, début 2024», soutient Johan Kips.
Derniers commentaires
Eric Coupin
04 janvier 2023Encore une décision artificielle????
Francois Planchon
04 janvier 2023Et... le gouvernement ne ferait pas, de toute urgence, un audit pour vérifier si un petit pays a vraiment besoin de plus de 60 ministères / secr. d'état et de 7 chambres... pour se gouverner sobrement, sans faire de doubles emplois ???
C'est surréaliste de chercher tout azimuts à réaliser des économies, de la part d'un petit pays qui gaspille aussi ostensiblement les deniers publics...
Dommage que le ridicule ne tue pas...
Charles KARIGER
03 janvier 2023Il est prévu « Les prescripteurs d’imagerie médicale vont également être responsabilisés via la prescription électronique obligatoire couplée à une aide à la décision soutenue par l’intelligence artificielle. »
Ceci signifie que nous devrons désormais compléter QUELQUES pages d’écran et « négocier » avec un automate rudimentaire pompeusement appelé « IA » (lisez « hihan, hihan »), réintroduire chaque fois tout le pedigree du Patient, même pour un contrôle périodique indispensable.
Au fond, pour sauver la Patrie pourquoi ne pas infliger une amende salée au prescripteur à TOUTE prescription d’une TDM ? Ce serait infiniment plus simple.
Déjà que l’on envisage de nous transformer en humbles vendeurs de bons de réduction (cela s'appellerait, je crois "échelonnement")...
Léon RAUSIN
02 janvier 2023Une autre aberration est de vouloir réduire les nombres de CT au profit d'une meilleure exploitation de l'IRM en continuant de limiter le nombres d'installations. Les délais d'attente ne peuvent que s'allonger au rique de laisser évoluer certaines affections néoplasiques et autres. "Mieux vaut un CT fait à temps qu'une IRM qu'on attend".
L Rausin
Christian DELCOUR
02 janvier 2023Une manière très réductrice de voir la radiologie, ignorant toute la radiologie interventionnelle où ce type de raisonnement est incongru.De plus une partie non négligeable d’actes d’imagerie sont réalisé par des non radiologues, comment ces règles seront appliquées ???
Par ailleurs il est totalement illusoire d’imaginer que le nombre de CT va diminuer quand la littérature mondiale prouve bien que le dépistage du cancer du poumon par exemple est incontournable .
Il faut supprimer les actes inutiles bien entendu, comment le faire dans les autres spécialités???