Le 1er février 2023 le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke et l’Inami lançait un projet pilote de sevrage aux benzodiazépines et apparentés en y associant les médecins et les pharmaciens. Près d’un an après, le ministre dévoile les derniers chiffres des patients accompagnés dans leur sevrage et se dit satisfait de la collaboration entre médecins et pharmaciens.
Ce programme de sevrage aux benzodiazépines avait un objectif clair : faire baisser la consommation, en accompagnant les patients par le duo du pharmacien et du médecin généraliste. « Actuellement, nous voyons que les premiers chiffres sont très positifs en termes de prise en charge des patients. Nous voyons, par ailleurs, sur le terrain une collaboration entre les pharmaciens et les médecins » explique le ministre Frank Vandenbroucke qui , nous dévoile en exclusivité les derniers chiffres de prise en charge.
Le succès des prises en charge en 10 paliers
Si la mise en route a pris du temps, aujourd’hui, 37% du budget prévu de 1,5 millions a été utilisé. Plus de 3.121 patients ont choisi le programmes en 10 paliers, 785 patients le programme en 7 paliers et 1.667 patients le programme en 5 paliers.
Pour rappel, quand il y a 5 paliers, il y a une réduction de 20% des doses. Quand il y a 10 paliers, la réduction est de 10% des doses. Un palier peut durer maximum 30 jours. Le patient a droit à avoir deux “rallonges” s’il ne se sent pas bien. Il peut donc prolonger au maximum de 2 fois 30 jours. Ce qui fait que le plan de sevrage peut durer au maximum un an.
Les entretiens d’accompagnement
Il est intéressant de constater que 1.292 personnes ont déjà eu droit à un second entretien d’accompagnement. A noter que le projet prévoit d’accompagner au maximum 9.801 patients. « Actuellement, ce sont déjà 5.573 patients qui ont entamé le programme » précise le ministre.
L’accord du médecin
Pour rappel, le patient doit d’abord signer un formulaire d’accord avec son médecin généraliste pour initier un programme de sevrage progressif aux benzodiazépines . Le patient apporte ensuite ce formulaire à son pharmacien. De son côté, le pharmacien peut avoir un entretien d’initiation avec le patient et un entretien de suivi (ce n’est pas obligatoire). En partant des spécialités prises par le patient, il réalise les préparations magistrales qui permettront le sevrage. Pour que le plan commence, le patient doit signer un formulaire d’accord (un contrat thérapeutique tripartite) avec le médecin et le pharmacien.
Le patient ne doit rien payer de plus que le prix de sa boîte pour suivre ce plan. Ce plan de sevrage s’adresse à des patients qui ont 18 ans et plus en ambulatoire. Ces personnes doivent avoir un usage chronique (à partir de 3 mois d’utilisation) d’une benzodiazépine avec en première indication l’insomnie. À partir de ce moment-là, la personne est éligible au programme. Le patient ne peut utiliser qu’une seule benzodiazépine. S’il utilise plusieurs benzodiazépines, il faut d’abord que le patient réduise sa consommation à une seule benzodiazépine. À partir de ce moment-là, seulement, le patient peut entrer dans le programme de sevrage.
Derniers commentaires
Charles KARIGER
29 janvier 2024Aië-aië-aië ! Erreur fondamentale.
L’important, ce ne sont pas les Patients.
Ce sont les formulaires !
L’économétriste en chef de la santé sait bien cela, lui.
Philippe TASSART
29 janvier 2024"Les premiers chiffres sont très positifs". Ah oui ? Comment expliquer que pas un seul de mes patients n'y a participé ? Quid des résultats sur la consommation des patients ? VDB dit "nous voyons sur le terrain une collaboration entre les médecins et les pharmaciens" : oui mais quelle collaboration ? Bonne ? Mauvaise ? C'est une étude plus que baclée.